Le RND, par la voix de son patron, Ahmed Ouyahia, avait lors d'une de ses sorties récentes, tenu des propos très critiques envers la presse. Lui emboîtant le pas, d'autres « personnalités » politiques, peut-être inspirées par les déclarations de l'ex-chef de gouvernement, ont décidé de faire le procès de la presse. Ce dernier est devenu, d'ailleurs, un thème récurent. Toutefois, hier, le RND a opté pour une autre démarche, même si l'ombre des élections a plané sur la rencontre organisée par le bureau du RND en hommage aux journalistes victimes du terrorisme et à la presse nationale. Miloud Chorfi, porte-parole de cette formation, a, dans un discours lu à l'assistance au nom du secrétaire général, M. Ouyahia, insisté sur le fait que la cérémonie en question ne répond à aucune arrière-pensée politique. Cette cérémonie, précisera-t-il, se veut une reconnaissance de la contribution de la presse algérienne pluraliste et diverse pour que l'Algérie reste et vive. Il rappellera dans la foulée le lourd tribut payé par le peuple algérien pour le recouvrement de son indépendance, en précisant plus loin que 113 membres de la famille de la presse nationale ont été assassinés par un terrorisme lâche pour avoir écrit des vérités sur une Algérie meurtrie et voulu exprimer les ambitions d'un peuple algérien résistant durant une décennie de souffrances. M. Chorfi indiquera que cette cérémonie a été organisée à l'occasion du 10e anniversaire de la création du parti, qui coïncide également avec la Journée nationale du chahid. « Nous avons saisi cette opportunité pour rendre hommage aux journalistes et aux membres de leurs familles qui ont été la cible des terroristes. Nous n'avons, à cet effet, aucune arrière-pensée politique. Nous respectons beaucoup la presse algérienne, même si parfois, nous sommes en désaccord concernant certaines questions », dira M. Chorfi. Des familles de journalistes martyrs du devoir national ont assisté à cette cérémonie telles que, Abada, Hammadi, Cherkit, Abderahmani... Ces familles ont reçu des présents symboliques par des membres du bureau national du RND. Pour le secrétaire général du RND, la presse pluraliste dans notre pays constitue « une arme au même titre que le pluralisme politique. Une arme au service de la promotion de l'Algérie ». Notons, en outre, que des directeurs de publication ont également été primés par le RND.
