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La saison des vents s'installe au Sud
Phénomène écologique
Publié dans El Watan le 21 - 02 - 2007

Jadis oasis, aujourd'hui villes sahariennes malgré elles, Ghardaïa, Ouargla, Touggourt et In Salah pour ne citer que celles-ci vivent actuellement la pleine saison du vent de sable qui a commencé dès janvier pour certaines et en février pour la plupart.
L'expansion anarchique de ces villes en dehors de tout respect des règles urbanistiques fondamentales, celles du bon sens tout court, ont fait des saisons de grandes chaleurs et des vents un enfer pour les populations et des phénomènes écologiques dignes d'une observation approfondie. D'où cette approche. Parmi toutes les oasis sahariennes, In Salah est celle où le vent reste le paramètre climatique dominant. L'activité du vent y est très accentuée et par ses effets marque considérablement les conditions de vie de la population ; ce qui fait d'elle un cas d'étude très intéressant du point de vue environnemental.
Un couloir des vents
La situation géographique et la topographie d'In Salah sont les éléments majeurs avantageant l'activité des vents. La climatologie d'In Salah se caractérise par des précipitations faibles et irrégulières, des températures élevées avec de grandes amplitudes thermiques des vents violents et assez fréquents qui soufflent toute l'année sur cette plaine. In Salah est une oasis située entre deux unités topographiques dominantes, à savoir le plateau du Tadmaït au nord et Adrar N'Ahnet au sud qui canalisent le transit des vents. Ces vents proviennent généralement du Nord-Est et de l'Est et caractérisent les mois de juillet en été, janvier, février et au-delà en hiver. Bien qu'à une vitesse dite minime par les spécialistes, les vents ne cessent de souffler durant le reste de l'année, et il existe des mesures qui lui attribuent une vitesse entre 40,03 km/h et 57,60 km/h, ce qui laisse conclure que les vents se déplacent à une vitesse assez considérable à longueur d'année.
Un phénomène inquiétant
Les vents qui traversent In Salah charrient en se déplaçant des particules de sable qu'ils déposent au pied des obstacles. Selon des enregistrements effectués durant 55 jours de l'année, ces vents déposent dans leur mouvement des quantités non négligeables de sable qui engendrent de sérieux problèmes dans les divers aspects de la vie quotidienne et économique, notamment l'ensablement des routes, des édifices et des exploitations agricoles. Ce phénomène qui pénalise cette région à l'avenir économique prometteur grâce à ses potentialités gazières a une cause humaine : la négligence des données climatologiques et topologiques dans l'étude et la réalisation des projets. Les retombées de ce phénomène, au plan socio-économique, sont lourdes, elles se traduisent par la baisse de la production agricole, l'exode rural d'In Ghar et Foggaret Ezzoua vers In Salah chef-lieu daïra puis la migration vers Tamanrasset le chef-lieu de wilaya.
Le vent : un sens, une leçon
Toute barrière, toute proéminence, toute excavation, toute surface rugueuse et toute pente peuvent selon leur efficacité ralentir la vitesse du vent et provoquer l'atterrissement à leur niveau du sable transporté. Les obstacles responsables de l'ensablement sont soit naturels, soit topographiques, mécaniques ou vivants. De tout temps, les autochtones de la région ont cohabité avec le climat rigoureux de la région et trouvé des solutions judicieuses au vent de sable. Ils ont entouré leurs palmeraies et villes d'un système de brise-vent appelé « afrag » qui protégeait leurs cultures et leur sol fragile ; ils ont construit des ksour encore vivants qui souffrent plus de négligence que d'ensablement répondant à une logique d'adaptation aux lois de la nature, au bon sens ancestral dont peut encore témoigner Ksar Bajouda à In Salah dont l'emplacement et la structure même contournent le sens du vent et de l'ensoleillement quasi permanents dans la région. Comme toutes les villes traditionnelles, les ksour sont basés sur un système d'enclos, d'espaces fermés successifs, qui aboutit, à travers un processus de privatisation de l'espace urbain, à la maison qui est la fin du parcours. Ce sont les édifices publics et les logements construits par les collectivités locales qui souffrent exclusivement de l'ensablement parce que ne répondant pas à cette logique d'adaptation au sens du vent et de la lumière.


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