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L'amour et la corvée
Polémique sur la levée des couleurs dans les écoles
Publié dans El Watan le 24 - 02 - 2007

La décision du ministère de l'Education nationale de porter la levée des couleurs dans les établissements scolaires à un rythme journalier a entraîné une véritable levée de boucliers (et pas de drapeaux) de la part de certains parents.
Aussi curieux que cela puisse paraître, des titres de la presse nationale en ont fait leurs choux gras. Une seule note positive dans ce tintamarre : celle de notre confrère Ali Bahmane d'El Watan. Il a eu la présence d'esprit de lier le déficit en patriotisme à la déliquescence généralisée qui frappe l'Algérie, Etat et société. Il n'est pas allé jusqu'à dédouaner totalement l'institution scolaire mais son commentaire a replacé le débat dans le cadre qui devait être le sien. En réalité, en quoi la décision du ministère peut-elle gêner ? Sûrement, lorsque les élèves l'appréhendent sous la forme d'une corvée. En période de pluie ou de canicule par exemple. Mais qui acceptera de les astreindre à de tels sacrifices ? Le ministre a déclaré ne pas revenir sur le fond de la circulaire mais qu'il reste ouvert à des propositions. Les initiés et les anciens du secteur n'ignorent pas que les levées des couleurs nationales les samedi et jeudi se sont toujours accommodées de certains changements au cérémonial. A l'instar des casernes militaires, la levée peut se faire avec une présence symbolique des élèves. L'essentiel étant de saluer le porte-flambeau de l'unité du pays et du sacrifice de ses meilleurs enfants. A l'évidence, il s'agit là d'une leçon de civisme. Par ce rituel, nous essayons - et nous ne faisons qu'essayer, pas plus - d'ancrer chez nos élèves l'amour de la terre natale, celle de leurs ancêtres.
Le patriotisme ne s'enseigne pas
Dans l'organisation pédagogique de nos établissements, l'Histoire ainsi que l'éducation morale, civique et islamique sont des disciplines qui figurent en bonne place. Elles ont pour objectifs - entre autres - de susciter et d'entretenir l'amour du pays. Dans cette optique, elles sont outillées en conséquence. Manque de moyens Elles disposent d'enseignants formés spécialement, de manuels élaborés à partir de programmes et de méthodes d'enseignement. Elles jouissent d'un cœfficient et sont intégrées à la logique de l'évaluation scolaire par les notes et les moyennes. A-t-on un jour évalué l'impact de ces disciplines dans la structuration de la personnalité du futur adulte ? De par leur importance, les pédagogues les classent parmi les plus sensibles. S'est-on soucié des moyens (méthodes et équipement didactique) mis à la disposition des enseignants pour les transformer en espaces stimulants qui entraînent l'adhésion et l'enthousiasme des élèves ? A-t-on un jour lorgné sur les contenus des programmes et la qualité des manuels pour dénicher des contrevérités ou des leçons assommantes ? Un tour de table auprès des conservateurs de musées ou des libraires nous renseignera sur la pauvreté des réflexes culturels à même d'initier nos enfants à la richesse de notre patrimoine historique. A ce stade du constat, l'école n'est pas seule responsable. Les parents ont un rôle à jouer dans la transmission de cette valeur cardinale qu'est l'amour du pays ou patriotisme.
Les artifices administratifs
L'université ne peut demeurer en reste dans ce vaste chantier éducatif. N'est-il pas bizarre cet ostracisme qui y frappe l'œuvre de notre immense Mostefa Lacheraf. Ses ouvrages sont décortiqués dans les amphithéâtres universitaires des grands pays mais pas chez lui. Les responsables de l'université algérienne se défendent en disant que Lacheraf ne dispose pas des diplômes réglementaires qui lui donneraient le titre de référence scientifique pour la communauté universitaire. C'est avec ce genre d'artifice administratif que Kateb Yacine a subi la même disgrâce auprès des gardiens du temple. Dans les dédales d'une réglementation « cousue main » - aux desseins inavoués au départ mais éventrés depuis octobre 1988 - seuls figurent les ouvrages des historiens/maison. Depuis des décennies, le plus coté d'entre eux ne cesse de clamer dans ses cours et ses livres - enseignés et imprimés à profusion - que l'histoire de l'Algérie ne commence qu'à l'arrivée de l'Islam sur cette terre, occultant tout un pan de notre identité. Quand on sait que les savoirs enseignés dans les établissements scolaires émanent des savoirs élaborés à l'université, le simple citoyen pourra facilement comprendre l'orientation idéologique donnée en haut lieu à ces disciplines scolaires dites sensibles. En quarante années de bourrage de crâne d'un savoir tronqué, nous avons une société conforme aux objectifs assignés. D'un côté, un penseur universel de la trempe d'un Mostefa Lacheraf inconnu des jeunes générations y compris chez les universitaires et de l'autre, des maffiosi et autres escrocs intellectuels portés au firmament de la gloire « patriotique ». Nous n'avons de dose de patriotisme que celle véhiculée par un contexte lequel est façonné par les politiques. Heureusement que la transmission de cette valeur n'est pas l'exclusivité des institutions scolaires, universitaires ou médiatiques. Sinon l'Algérie n'aurait pas donné naissance à un Ali la Pointe, à un Petit Omar ou à ces milliers d'anonymes qui ont bouté le colonialisme hors du pays. Parmi les moudjahidine lettrés et qui se sont sacrifiés sur l'autel du patriotisme, pas un seul n'a entendu parler de patriotisme algérien à l'école ou au lycée.


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