La direction du tourisme de Béjaïa est allée à l'exploration des 100 km de côte de la wilaya pour dénicher de nouvelles plages à autoriser à la baignade pour cet été. Au moins, une douzaine de nouvelles plages, sur le territoire de huit communes côtières, ont été recensées et pouvant permettre un parc total de 44 plages que la wilaya peut prétendre intégrer sur sa carte de visite à proposer aux estivants. Jusque-là, Béjaïa a toujours compté une moyenne de 31 plages dont 28 seulement ont ouvert l'année passée par exemple. Pour les trois restantes, des voix invitent à faire leur deuil parce que « définitivement » perdues du fait de leur pollution à l'exemple de Bougie-plage. Ce qui amène le directeur du tourisme à préciser que « les 44 plages ne sont pas obligatoirement autorisables à la baignade ». Il faudra donc attendre leur examen. En tout cas, le travail de la commission concernée a donné lieu à une nouvelle configuration des plages dont certaines s'allongeront à la faveur de certains aménagements qui feront de la place aux « nouvelles venues ». Loin de s'agir en fait de réelles découvertes, ces plages feront plutôt l'objet d'une mise en valeur parce que longtemps restées difficiles d'accès ou tout simplement à l'état brut. Peu fréquentées, elles se situent dans le segment de deux plages plus ou moins connues. Ces plages,dont l'autorisation à la baignade reste donc soumise à la prise en charge de certains paramètres comme les voies d'accès, la pollution et la dangerosité (rochers) sont situées dans les communes de Melbou (2), Aokas (3), Tichy (1), Boukhelifa (2), Béjaïa (1) Beni Ksila (3)…. « La liste n'est pas exhaustive. Nous réfléchirons sur des appellations authentiques des plages », nous dit le directeur du tourisme de Béjaïa au sortir d'un exposé devant les élus de l'APW. « 10 plages sont inscrites cette année pour des études de réaménagement et, pour aller très vite, une douzaine de bureaux d'études ont été retenus », explique-t-il. En perspective de la prochaine saison estivale, l'administration entend souligner l'intérêt d'au moins cinq plages du fait de leurs positions stratégiques comme étant à promouvoir en tant que nouvelles destinations. C'est le cas par exemple des plages de Souk El Tenine et Lota qui gagneraient, estime-t-on, à « maintenir toutes les arrivées du sud de la wilaya et des wilayas limitrophes ». Toutes les plages ne seront pas cependant accessibles librement. En 2006, outre les 12 parkings concédés, il a été mis en exercice des concessions, à travers des adjudications, pour une demi-dizaine d'établissements hôteliers. Cette année encore, les concessionnaires devront être soumis à un cahier des charges qui oblige aux aménagements nécessaires sur les plages concédées. En dehors de cet espace, il est prévu dans le plan d'aménagement des solariums, à entrée payante bien sûr. « Ce n'est pas de la privatisation », a dû préciser le directeur du tourisme. Privatisation partielle ? « Ce sont des espaces d'excellence, facultatifs. Ils sont localisés, pas nombreux et occupent une infime partie des plages », répond-t-il. Dans le contour des plages, se trouvent aussi des campings. Béjaïa en compte 52. Parmi ceux situés hors des zones d'expansion touristique, 12 dont la moitié sont à Souk El Tenine, seront, cette année, proposés à la concession pour une durée de 9 ans et 11 autres, dans les ZET de Boukhelifa et Agrioune, à une durée d'une année. Les ambitions de la direction du tourisme semblent se nourrir de la richesse touristique de la wilaya jusqu'à formuler un recours à la classification de celle-ci à la case du tourisme balnéaire. Un classement du ministère qui pourtant lui réserve la place d'un pôle d'excellence touristique parmi cinq wilayas.
