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Pêcheurs d'Azzefoun
Le dur métier de la mer
Publié dans El Watan le 17 - 04 - 2007

Port d'Azzefoun, un jour de semaine. Il fait beau. Un temps propice pour les marins qui s'apprêtent à sortir en mer. " Nous travaillons en fonction de l'évolution de la houle ", explique Hocine, 32 ans, père de deux enfants.
Comme son père, il se voit obligé de prendre le large à bord de sa modeste embarcation pour gagner sa vie. C'est dans sa case, son monde à lui, qu'il nous reçoit pour parler de son dur métier.Des filets de pêche prêts à l'emploi et un tas de matériel jonchent le sol. Dans un coin, gît un moteur qu'il n'arrive pas à faire redémarrer. " La pièce de rechange est indisponible sur le marché. Et puis il faut un réparateur spécialisé. J'aurais aimé le récupérer mais que voulez-vous", commente-t-il désabusé. Pour un pêcheur " traditionnel ", se procurer un nouveau matériel c'est s'exposer à la ruine. Le prix du moteur d'un chalutier oscille entre 250 et 430 millions de centimes. Un filet de 100 mètres qui faisait 1000 DA il n'y a pas longtemps, se négocie aujourd'hui à partir de 13000 DA. Pas moins de quinze filets sont nécessaires pour démarrer l'activité. " Les prix ont presque triplé. Beaucoup d'entre nous ont emprunté de l'argent auprès des particuliers pour faire face à l'urgence ", nous dit-on. Des aides de l'Etat ? Trente millions de centimes en 2003. Le don émane du ministère de la Solidarité nationale. Ils ont reçu également 9 filets chacun offerts par la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya. " C'est un équipement incomplet et de mauvaise qualité qui ne contient ni corde ni liège. On s'est débrouillé pour acheter le reste ", tiennent à préciser nos interlocuteurs. " Avec toutes les charges afférentes, il est difficile de s'en sortir même pour quelqu'un qui a déjà une base. Le moteur m'a coûté 260.000 DA. Plus cher que la barque que j'ai payée à 16 millions de centimes. Comment voulez-vous travailler dans ces conditions ?", se plaint un autre intervenant. Les pêcheurs d'Azzefoun pâtissent aussi du coût élevé de l'assurance (rôle). Sept millions pour une petite embarcation, seize pour un chalutier. " C'est trop pour nos maigres revenus. On ne pêche plus comme avant. La production a diminué considérablement. Contrairement à ce que pense le citoyen, on ne gagne pas grand-chose. Comme chez les agriculteurs, se sont les mandataires qui en tirent les gros profits. D'ailleurs ce sont eux qui fixent les prix ". Dépité par la tournure des choses, Mourad, 20 ans ne rêve pas de faire carrière dans ce métier. " Ce n'est pas rentable. Je gagne juste de quoi me nourrir et m'habiller. Si je suis pêcheur c'est parce qu'il n'y a rien à faire d'autre ". Des jeunes de son âge se joignent à la discussion pour témoigner de la précarité de la profession. " Beaucoup de chômeurs veulent travailler comme nous mais pour avoir un livret professionnel il faut avoir plus de 16 ans ". Ce n'est pas tout. La formation n'est plus dispensée à Azzefoun comme avant mais à Cherchell. " Nous n'avons pas les moyens pour aller là-bas. On n'a pas où passer la nuit. Il y a trop de problèmes. D'ailleurs même étant diplômé, on exige de toi une autorisation de pêche. Tout contrevenant risque la saisie par les gardes-côtes du matériel et du poisson pêché ". Des pêcheurs de Dellys rencontrés sur les lieux corroborent le constat désespéré dressé par leurs collègues d'Azzefoun. A tous les niveaux. " Le matériel coûte de plus en plus cher. Récemment, j'ai payé une génératrice à 14 millions. Une pompe hydraulique vaut entre 8 et 16 millions. L'entretien du chalutier (peinture, réparation...) nécessite pas moins de 20 millions. Les conditions de travail sont très pénibles en mer. Nous payons 12.000 DA de loyer. Ceux qui n'ont pas les moyens passent la nuit à bord du bateau. " Ils n'ont pas manqué, par ailleurs, de soulever l'épineux problème du ressac qui constitue, un danger pour leurs barques notamment en hiver ". Le port n'est pas bien abrité. Les bateaux ne sont pas sécurisés. Quand la mer est démontée, on se tient le ventre. On passe la nuit sur le quai à guetter d'éventuels dégâts. Cinq cordes ne suffiraient pas à maintenir un chalutier en place. Des piliers d'accordage ont été arrachés par le retour violent des vagues. La jetée est mal conçue. Elle doit être revue.

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