Les dernières statistiques sur la situation de l'élevage dans la wilaya de Ouargla confirment la nette régression de l'élevage bovin. vu la prévalence minime de l'ovin, du caprin et du camelin dans cette zone saharienne, l'élevage bovin a régressé de moitié au cours des dix dernières années et semble intéresser de moins en moins les éleveurs agriculteurs. Côté chiffres, l'effectif du cheptel bovin est passé de près de 1300 têtes en fin 1993, à 560 têtes à la fin de l'année 2000, pour stagner à près de 600 têtes en fin 2006, précise le rapport de la direction des services agricoles. L'élevage bovin, conduit en intensif au début des années 1990 avec un troupeau à haut potentiel génétique provenant de génisses d'importation, est concentré en zones de mise en valeur au niveau des périmètres céréaliers sous pivots, notamment dans la région de Ouargla et des zones de Hassi Ben Abdallah et de Hassi Messaoud. Les raisons du recul de ce type d'élevage dans la wilaya de Ouargla résident dans sa fragilité, du fait des énormes soins qu'il nécessite, mais aussi des contraintes naturelles et difficiles des régions sahariennes, notamment la faiblesse de l'offre fourragère. Les éleveurs, par contre, recourent à la reconversion vers d'autres types d'élevage plus rentables et abandonnent progressivement cette activité. L'autre raison de la chute de l'élevage bovin est la faiblesse des investissements et l'introduction de moyens technologiques modernes dans ce créneau et l'absence de personnels qualifiés au niveau des exploitations agricoles qui ont fait que les effectifs du bovin décroissent à un rythme inédit. Pour rappel, l'élevage caprin a lui aussi connu un dégrossissement du cheptel, lequel est tombé de plus de 145 000 têtes en fin 1993, à près de 110 000 têtes à la fin 2006, avec une tendance à l'abandon de cette activité, pratiquée surtout en élevage familial qui est actuellement supplanté par l'élevage du poulet de chair.
