Aujourd'hui, les sages-femmes célèbrent leur Journée mondiale. Conscientes de leur mission d'améliorer les conditions sanitaires d'accueil et à protéger la population en général, la femme et l'enfant en particulier, celles de Annaba se sont préparées à cet événement. Elles ont ouvert grandes les portes des maternités et des centres de santé maternelle et infantile implantées dans les 12 communes. Tout semble avoir été préparé pour expliquer ce qu'est la consultation médicale, la grossesse difficile et les soins spécialisés qui leur sont nécessaires, la protection sanitaire après l'accouchement de la femme et celle de l'enfant, la vaccination et le suivi médical de l'enfant jusqu'à l'âge de 6 ans. Des praticiens et des sages-femmes devraient également intervenir à l'établissement hospitalier spécialisé en maternité d'El Bouni. L'espacement des naissances, la grossesse à haut risque et le dépistage des cancers du sein et de l'utérus seront au centre des débats. Avec les membres de l'Association des sages-femmes « Bouna », les intervenants ont convenu dans leur programme, d'aborder les réformes économiques dans un contexte de la mondialisation et leurs répercussions sur les conditions sociales de vie de la population. Prévues également pour être abordées, les recommandations retenues il y a quelques années par les membres du Groupe consultatif mondial (gcm) dont l'Algérie, sur les soins infirmiers et obstétricaux. Il est également question de diabète et grossesse, d'éthique et déontologie, de la responsabilité et de l'hygiène hospitalière. Rien, par contre, n'est prévu quant aux problèmes liés à la pénurie en personnel de soins obstétricaux et sur l'urgence de mettre au point un manuel d'informations de base à destination des animateurs des soins infirmiers et obstétricaux. Un des points du programme porte sur le lancement d'un cycle de formation s'étalant sur toute l'année et l'organisation d'une journée d'étude sur le thème : « structures de santé et sages-femmes au service des femmes ». Rappelons qu'il y a quelques années, issu de l'Organisation mondiale de la santé, (oms) le Groupe consultatif mondial avait retenu de nombreuses recommandations. Ces dernières n'apparaîssent pas dans les différentes actions localement engagées. Tel est le cas de celles relatives à la promotion des services obstétricaux à même de répondre aux besoins des populations mal desservies. La même situation d'absence d'informations sur le financement de projets pilotes et des études d'évaluation de l'impact et la rentabilité des soins infirmiers et obstétricaux dans des secteurs nationaux prioritaires à l'image du Vih/Sida, la sécurité de la grossesse, le paludisme et la tuberculose, tels que préconisés par l'Organisation mondiale de la santé. La journée d'étude programmée pour aujourd'hui et qui devrait réunir à l'école paramédicale l'ensemble des intervenants dans le domaine de la santé de la femme et de l'enfant, ne prévoit pas de nombreux points sur ces questions. A l'exemple de l'absence de bourses d'études prévues par l'Organisation mondiale de la santé au profit des sages-femmes de différents pays du monde. Ces bourses sont destinées à permettre aux sages-femmes de développer leurs capacités et renforcer leurs pratiques professionnelles avec pour objectif de servir d'indicateurs fondamentaux dans le cadre du système de surveillance régional de l'état de santé du pays.
