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La chronique financière : A-t-on besoin d'une industrie ?
Publié dans El Watan le 14 - 05 - 2007

Pour l'instant, le monde hors hydrocarbures et peut-être même hydrocarbures se prépare sans nous. Point d'industrie pétrochimique, le rêve des années soixante dix ne s'est pas concrétisé comme on l'aurait voulu.
Plus encore, la révolution de l'industrie des services a déjà commencé partout ailleurs sauf chez nous. Empêtrés que nous sommes à se poser encore des questions sur l'opportunité ou non d'avoir une industrie sans politique industrielle. Les services, on n'y pense même pas ou si lorsque la future ville de Sidi Abdallah donnera le coup d'envoi. On planchera alors sur la stratégie à adopter pour favoriser le développement de l'industrie des services. C'est un pas que les précurseurs des reformes n'osent pas encore franchir par crainte de ne pas pouvoir alimenter leur discours. Une économie telle que la nôtre a-t-elle besoin d'une industrie et partant d'une politique industrielle ou bien doit-on continuer à attendre les investissements directs étrangers qui vont développer notre consommation sans perspective de délocaliser leurs productions. Quand on n'a pas d'industrie ou qu'on n'en veut plus, il n'est évidemment pas question d'avoir une politique industrielle. La complexité de la question s'amplifie pour ceux qui considèrent que le temps de l'industrie algérienne est achevé et que notre intérêt réside dans les IDE sans pouvoir dire de quel IDE avons-nous besoin. La part de l'industrie dans le PIB a trop régressé pour ne représenter pas grand-chose et dire que nous avions entamé notre développement industriel avant beaucoup de pays qui affichent aujourd'hui des niveaux de 20% et plus alors que le pays mérite un taux de croissance de 10%. Renoncer à l'industrie par les temps qui courent, c'est renoncer à assurer sa place dans le monde. Notre parc industriel est fragile, en raison de plusieurs facteurs liés en particulier à la disparité des coûts de production et à la qualité. Les programmes de mise à niveau et les certifications ISO n'ont pas changé la donne. Les efforts fournis ces dernières années n'ont peut-être pas ciblés les filières susceptibles de dégager des potentiels de croissance rapide. C'est quoi une mise à niveau lorsque le process n'évolue pas. C'est la raison pour laquelle il faut une politique industrielle. La nouvelle stratégie industrielle n'a semble-t-il pas convaincu les puristes du tout industriel parce que les conditions de sa mise en œuvre nécessitent la préparation d'un environnement approprié, ce qui n'est pas encore le cas. De notre point de vue, le seul environnement approprié est un environnement réellement débureaucratisé qui encourage l'initiative et accompagne les projets dans toutes les étapes y compris le conseil et l'ingénierie industrielle et financière. Cela suppose un choix fondé sur le seul et unique critère de la compétence. C'est ce qui a manqué à la grande ambition industrielle du pays dans la décennie soixante. Avoir une politique industrielle c'est réfléchir au meilleur emploi de nos investissements et c'est s'organiser pour gagner des places dans la compétition mondiale. L'Etat national doit faire ce que fait tout entrepreneur éclairé : déterminer une stratégie pour développer son industrie sans attendre qu'elle disparaisse par pans entiers, faute d'avoir su analyser l'avenir. Des esprits avisés ont démontré avec sagesse que rien de sérieux ne pourrait se faire si on ne favorise pas l'éclosion d'une économie de la connaissance, c'est-à-dire faire en sorte et c'est possible maintenant avec toutes les compétences que le pays recèle que la croissance doit reposer sur l'intelligence, l'innovation, la recherche, l'éducation et la formation. Ainsi les pôles de compétitivité, la politique de recherche et d'innovation… trouveront un terrain propice pour se réaliser et s'exprimer. Notre " business administration " a du pain sur la planche pour réussir le grand retour de l'industrie et nous faire entrer dans la révolution des services, pas uniquement là où on consomme, mais surtout là où on produit pour pouvoir vendre aux autres comme ils le font eux. Il lui appartient d'organiser une coordination et une cohérence dans la démarche stratégique parce que la carence nourrit des dérapages et des ambitions démesurées.

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