Hier, mardi, responsables et élus de la wilaya étaient de sortie. Ils avaient à visiter les plages et les sites de détente et de loisirs de plusieurs communes. Des premières constations, il ressort que de Annaba à Seraïdi, de Seybouse à Sidi Salem, de Chetaïbi à Aïn Barbar… estivants, touristes et noctambules devront faire face à un choix délicat à partir de ce 1er juin, date d'ouverture officielle de la saison estivale. La veille, au siège de la wilaya, un groupe de travail interministériel avait planché sur plusieurs dossiers portant projets d'investissements touristiques. Il a fallu donc attendre la fin du printemps 2007 et la veille du lancement de la saison estivale pour entendre parler du secteur touristique dans la wilaya de Annaba. On a également attendu le 2e trimestre de l'année pour désigner un directeur du tourisme . Son prédécesseur avait montré toute sa compétence en matière de free-shop. Désigné pour défendre à Paris le dossier de Chetaïbi auprès de l'organisation internationale. plus belles baies du monde, il avait préféré faire du shopping. Au même moment, ses homologues des autres pays du Bassin méditerranéen bataillaient dur pour imposer leur baie en tête de liste des plus belles de la planète. Un titre synonyme de grande publicité pour le développement du tourisme chez eux. Le nouveau directeur devra reprendre tout de zéro en matière d'atouts touristiques, de capacités d'accueil hôtelières, des projets à réaliser ou déjà réalisés à Annaba. Les communes directement concernées par la saison estivale – donc la gestion des plages et des lieux de détente et de loisirs – ont travaillé dans l'évaluation de leur patrimoine. Dans une totale confidentialité, elles ont élaboré le cahier des charges pour la concession de plages ou de portions de plage. Leurs administrés n'ont pas eu connaissance d'un quelconque avis d'appel d'offres et autre proposition publique pour des concessions. Que ce soit à Annaba, Seraïdi, Chetaïbi ou El Bouni, nul ne sait qui a réussi à décrocher une concession de plage, kiosque et parking. A Rizi Amor, Fellah Rachid, Aïn Achir Refes Zahouane, Djenane El Bey, les sables d'Or, Sidi Salem, les habitants riverains ignorent tout des dispositions du cahier des charges. Ces dispositions imposent-elles à tout concessionnaire la nécessité du respect de l'environnement, la tranquillité et la sécurité des habitants ? C'est dire que dès le 1er juin, il sera difficile aux touristes et aux estivants de choisir entre tous les instants de bonheur que leur offre Annaba. Ils pourront se restaurer et se rafraîchir en toute sécurité. La direction du commerce de la wilaya a annoncé la mise en place de cellules de contrôle et de suivi des lieux de consommation. Une commission mixte composée de représentants de plusieurs institutions, dont la sûreté, la santé, le commerce supervisera l'ensemble des activités des structures de contrôle et de suivi des restaurants, fast-foods, cafétérias, crémeries…
