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Marché des changes
Quelle riposte face à l'envolée de l'euro ?
Publié dans El Watan le 31 - 10 - 2004

Avec une parité d'euro pour 0,8 dollar, la monnaie unique européenne était à son lancement en janvier 2001 beaucoup moins cotée que le dollar sur le marché des changes.
Dopé par la rigueur budgétaire des pays membres de la communauté et favorisé par une conjoncture particulièrement défavorable aux Etats-Unis d'Amérique (déficit budgétaire colossal, attentats du 11 septembre, guerres en Afghanistan et en Irak), l'euro n'a pas cessé de se raffermir par rapport au billet vert au point de le distancer nettement et de façon continue depuis mai 2001. L'euro vaut aujourd'hui 1,28 dollar et les experts n'écartent pas du tout l'éventualité d'une hausse encore plus conséquente eu égard au désordre qui règne notamment sur le marché pétrolier. L'envolée de l'euro par rapport au dollar est évidemment un coup dur pour le commerce extérieur des pays de la CEE contraints de vendre plus cher à l'extérieur, mais ça l'est également pour l'Algérie dont les importations proviennent à plus de 60% de la zone euro. Le problème est d'autant plus dramatique que l'Algérie réalise l'essentiel de ses recettes en dollars qu'elle doit nécessairement convertir à perte pour s'approvisionner en France, en Italie ou en Espagne qui constituent pour des raisons historiques ses principaux partenaires commerciaux. Son pouvoir d'achat s'en trouve gravement pénalisé. La hausse de l'euro a fortement érodé la valeur marchande de nos réserves en dollars (environ 90% de nos exportations d'hydrocarbures sont facturés en dollars) au point d'affecter gravement le pouvoir d'achat de notre pays sur les marchés européens. Il faut en effet savoir que la conversion en euros des 30 milliards de dollars de recettes d'exportations ferait perdre au pays l'équivalent de 2 milliards de dollars de pouvoir d'achat du seul fait de la dépréciation du billet vert par rapport à la monnaie européenne. Les marchandises importées d'Europe coûteront à l'évidence chaque fois plus cher, les importateurs étant contraints de répercuter les surcoûts induits par l'euro qui a distancé le dollar d'environ 30% en à peine quatre années d'existence. Le constat est là, les produits importés d'Europe ont nettement augmenté en dépit de la baisse des tarifs douaniers décidée par le gouvernement algérien qui prépare son adhésion à l'OMC. Les importateurs que la réglementation n'autorise pas à répercuter automatiquement ces surcoûts monétaires (cas des médicaments et autres marchandises dont les prix sont réglementés) qui ne peuvent pas répercuter les fluctuations désavantageuses des taux de change se retrouvent évidemment avec de grosses pertes de change. C'est le cas de la vingtaine de sociétés privées de produits pharmaceutiques regroupées au sein de l'ENOP qui auraient perdu environ 3 milliards de dinars du seul fait du différentiel de change engendré par la spectaculaire envolée de l'euro. Ces opérateurs, que la législation algérienne du change n'autorise pas à prendre leur destin en main (le marché à terme de la devise non encore opérationnel), ne cessent de réclamer à juste titre réparation au gouvernement qui fait la sourde oreille. La récente annonce par le ministre des Finances de mesures réglementaires de nature à fluidifier les importations de marchandises et de services (ouverture prochaine de bureaux de change courants et de guichets de change à terme) ne suffit pas pour les rassurer, d'autant plus que ce même train de mesures annoncé à la fin de l'année passée n'a pas connu ne serait-ce qu'un début d'exécution à ce jour. Tous les importateurs et sans doute encore plus ceux qui importent des produits dont les prix à la consommation sont réglementés interpellent la Banque d'Algérie pour qu'elle mette rapidement en œuvre les mesures annoncées par le ministre des Finances, d'autant plus que la réglementation y afférente a été promulguée en 1995, c'est-à-dire il y a près de dix ans. La mise en application de la réglementation en question (instruction 79-95 du 27 décembre 1995) est en effet de nature à aider les entreprises concernées à gérer elles-mêmes les fluctuations monétaires en recourant notamment à l'achat de devises à terme par le biais d'intermédiaires agréés qui offrent les conditions les plus avantageuses. La pratique des achats à terme de devises est courante dans pratiquement tous les pays du monde sauf dans le nôtre. L'insuffisance de ressources en devises ne pouvant plus être avancée comme explication, il est aujourd'hui temps que la Banque d' Algérie mette fin à cette aberration en s'attelant une bonne fois pour toutes à mettre en place l'ensemble des éléments qui structurent un authentique marché des changes (bureaux de change privés, marché à terme de la devise, intervention des banques commerciales avec leurs propres devises, facilitation des transferts pour les prestations de services, etc.). Plutôt que de subir les fluctuations monétaires, quand bien même ces dernières seraient comme ce fut le cas en 2003 à leur léger avantage (le dinar avait gagné environ 10 points par rapport à l'euro), les opérateurs algériens du commerce extérieur souhaiteraient plutôt être d'authentiques acteurs sur les marchés des changes aussi bien national qu'internationaux. L'obligation de résultats à laquelle ils sont soumis les contraindra à l'évidence à mieux choisir leurs partenaires plutôt que d'en laisser le soin à la Banque d'Algérie pour qui les performances financières des entreprises restent malgré tout une préoccupation lointaine.

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