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La fin d'une ère
Publié dans El Watan le 20 - 06 - 2007


Deux présidents africains en exercice, le Gabonais Omar Bongo et le Congolais Denis Sassou-Nguesso, sont sous le coup d'une action de justice en France. Une enquête préliminaire a été ouverte à leur encontre pour « recel et détournement de biens publics ». Trois associations, constituées de juristes et de Congolais de la diaspora, avaient déposé plainte contre les deux présidents africains en mars dernier. La célérité de la justice française à donner suite à cette plainte indique qu'une page est tournée. C'est celle, à l'évidence, de l'ère Chirac et plus loin encore de cette vision gaulliste qui avait contribué à l'édification de la France-Afrique. Au même moment, comme pour étayer ce changement de ton français, un dossier vieux de douze ans refait surface. C'est celui du juge français Bernard Borel, mort dans des circonstances que la famille du magistrat considère comme suspectes. Cette thèse semble reprise au sommet de l'Etat français si l'on en juge par l'intérêt personnel du président Nicolas Sarkozy. La conjonction entre le dossier de Djibouti et celui des présidents gabonais et congolais relève-t-elle alors d'un hasard de calendrier ? Sans doute bien des observateurs pourraient-ils y trouver l'amorce du délestage français d'un héritage relationnel ambigu avec des dirigeants africains sur lesquels pèsent les plus lourds soupçons. Omar Bongo et Denis Sassou-Nguesso seraient propriétaires, à Paris, d'hôtels particuliers et d'appartements luxueux qui valent des fortunes. Au pouvoir depuis quarante ans, Omar Bongo préside aux destinées du Gabon, pays producteur de pétrole et particulièrement démarché à ce titre par les grandes compagnies françaises. Le scandale Elf avait révélé à cet égard un lourd climat de corruption sous forme de commissions occultes. La question qui paraît posée aujourd'hui est celle de savoir dans quelles conditions les deux présidents incriminés se sont rendu acquéreurs de biens immobiliers de très grande valeur en France. Les temps ne sont manifestement plus où un Jacques Foccart, dans l'ombre de tous les gouvernements constitués par le général de Gaulle, faisait la pluie et le beau temps. Le nouveau président de la République française prend, assez nettement, ses distances avec la politique de son prédécesseur. Jacques Ghirac avait écouté sans broncher les accusations qui lui avaient été lancées de favoriser, voire de protéger en Afrique du Sud du Sahara, des pouvoirs corrompus et dictatoriaux. A telle enseigne que l'attitude de Paris avait été comprise comme une posture néocoloniale assise sur le cheval de Troie de la francophonie. Reste à savoir quelles parades pourront mettre en œuvre les deux présidents cités auxquels il est signifié qu'ils ne pourraient bénéficier dans la procédure en cours d'une quelconque immunité. En d'autres termes, ils pourraient être amenés à s'avancer totalement à découvert sur un terrain miné. Au stade où en est l'affaire, le premier souci des deux présidents africains sera de savoir d'où vient le coup.

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