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Cris de haine à la maison des four
Publié dans El Watan le 05 - 07 - 2007

Depuis longtemps, un différend opposait les éleveurs, d'origine arabe, aux agriculteurs, africains de souche, au Darfour (la maison des Four, une tribu africaine).
Chaque saison, des éleveurs en quête de pâturages déplacent les bêtes. En route, les animaux débarquent dans les champs cultivés, ce qui provoque la colère des paysans. Le gouvernement de Khartoum n'a pas réellement pris en compte ces litiges perpétuels qui, parfois, se transformaient en batailles rangées à coups de bâton. Ce n'est qu'une fois le conflit « politisé » que les autorités ont commencé à réagir. Des actions ont été engagées, selon Mohamed Khir Hassan, ministre de l'Information du gouvernement du Sud Darfour, pour stabiliser les nomades et créer des parcours pour les cheptels. D'après Saddek Al Mahdi, leader de l'opposition, les tribus africaines s'étaient armées pour se défendre, estimant que le pouvoir de Hassan Al Bachir était partial, favorable aux Arabes. « D'un conflit géographique le problème est devenu ethnique, entre Arabes et Africains. Les tribus africaines ont été soutenues par les organisations internationales, y compris par celles qui vouent une haine aux Arabes et aux musulmans », souligne Saddek Al Mahdi. Pour Hassan Tourabi, un autre opposant, les tribus se sont rebellées pour dénoncer une situation économique désastreuse. « Le pouvoir a toujours abandonné le Darfour à son sort. Pas de routes, pas de structures de santé, manque des moyens de transport... Les gens se sont soulevés pour réclamer le partage des richesses », explique-t-il. Le conflit débute en 2003 par l'attaque d'édifices publics au Darfour du nord. Le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) de Khalil Ibrahim et l'Armée de libération du Soudan (ALS, à l'origine l'Armée de libération du Darfour) de Abdel Wahid Nour se réclament de l'opposition armée. Les deux factions sont constituées des Four et des Zaghawa, principales tribus africaines, éparpillées entre le Darfour, le Tchad et la République Centreafricaine. Le JEM, qui se veut « populaire et révolutionnaire », est réputé proche de N'Djamena. Son but : « renverser les tyrannies sociale et politique » qui dominent le Soudan. L'ALS, plus sensible aux thèses sudistes d'Etat non-religieux, met en avant la revendication démocratique. Elle est proche du Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS), présent dans le sud du pays. Une partie de l'ALS a signé avec le gouvernement l'accord de paix d'Abuja (Nigeria). Arko Minaoui est signataire de cet accord, rejeté par les autres factions. Minaoui est désigné chef du gouvernement transitoire du Darfour et est conseiller principal du président Al Bachir. Depuis la signature de l'accord d'Abuja, qualifié de « mort-né » par Saddek Al Mahdi, le nombre des factions armées s'est multiplié pour atteindre 14. Multiplication que personne n'arrive à expliquer ici. Elle rend, selon Lam Akol, ministre des Affaires étrangères, difficiles les efforts de paix. On soutient à Khartoum que les factions armées doivent parler d'une seule voix pour négocier une paix éventuelle. La guerre civile au sud, qui avait éclaté en 1956 et qui a repris de plus belle en 1983, a laissé des blessures. Le nombre des victimes de cette guerre s'élève, selon des sources occidentales, à deux millions de personnes. « Les gens ont pris les armes au Darfour pour se faire écouter par le gouvernement de Khartoum. Le Sud est pris en exemple », estime Hassan Tourabi. Pour lui, le fait que le Sud soit à dominante chrétienne et que le Darfour soit à 100% musulman ne change rien à la donne. « Les pouvoirs militaires sont aveugles et sourds. Les Darfouris n'avaient d'autres choix pour être visibles, pour sortir de la marginalisation », soutient Tourabi. Les autorités de Khartoum estiment que le conflit a été alimenté de l'extérieur. Mohamed Ali Mardhi, ministre de la Justice, en veut pour preuve la provenance des armes. « Depuis la fin des années 1990, des flots d'armes sont déversés sur le Darfour », dit-il. Il cite l'exemple de l'ex-bataillon islamique de Mouamar Al Khadafi. D'énormes quantités d'armes de ce bataillon ont atterri au Darfour, selon lui. La fin des hostilités entre le Tchad et la Libye pour le contrôle de la bande d'Aouzou (104 000 km2) a eu pour conséquence l'acheminement des armes vers le Soudan par les réseaux informels. Le front de l'Est (le Soudan a connu un mouvement de rébellion aux frontières avec l'Erythrée) a alimenté le Darfour en armes. La crise du Darfour est également l'histoire d'un immense trafic d'armes et de munitions.

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