Abderrahmane Khelifa, spécialiste du patrimoine, historien et archéologue, qui a eu à diriger le centre national d'archéologie, période durant laquelle il a réussi à inscrire et à classer, au titre de patrimoine universel, 7 sites en Algérie, exprime à l'occasion de ce séminaire, sa satisfaction de voir les enseignants et les chercheurs universitaires s'impliquer dans ce processus de renaissance et de sauvegarde de la vieille ville. A propos de la restauration et de la prise en charge du vieux bâti, Le Pr A.Khelifa indiquera : « C'est un travail qui nécessite une réflexion importante, des outils d'intervention et des objectifs bien précis, pour qu'il y ait enfin action sur le terrain, tout en veillant à ce que les interventions sur le vieux bâti se fassent en conformité avec les lois en vigueur ». Sur certaines bâtisses de la Médina de Constantine, le professeur dira que certaines d'entre elles recèlent des matériaux historiques importants, cependant qu'elles menacent ruine et : « il est urgent d'intervenir, si nous ne voulons pas que le même processus de dégradation de la Casbah d'Alger ne se répète à Constantine ». A.Khelifa préconise d'ouvrir un chantier archéologique en collaboration avec l'institut d'architecture, dans la zone en ruines de la basse ville qui, dira-t-il : « permettra la découverte d'éléments essentiels de la cité numide, dont on a des représentations architecturales telles, le mausolée d'El Khroub, Tiddis et Medraçen, ce qui permettra une meilleure visibilité historique, non seulement sur Cirta, mais pour toute l'Algérie des royaumes berbères ». A.Khelifa, recommande l'implication de tous les acteurs dans la réhabilitation de la Médina, notamment les autorités nationales, locales, les chercheurs nationaux et étrangers, les associations, les citoyens et pourquoi pas, les institutions internationales, telles l'UNESCO et l'ALESCO.
