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Des fonds importants sont engagés pour l'investissement à Annaba
Le secteur agricole reste livré à l'anarchie
Publié dans El Watan le 16 - 07 - 2007

Des 151 projets de création de microentreprises déposés par les jeunes universitaires diplômés dans différentes filières de l'agriculture dans le cadre du Fonds national de développement et de la régulation agricole (FNDRA), 135 ont été avalisés par le comité technique de la direction des services agricoles de la wilaya de Annaba (DSA). Bon nombre de bénéficiaires ont aussitôt entamé leurs activités.
Annaba. De notre bureau
La plupart ont réussi leur décollage. D'autres, confrontés à des difficultés pratiques, ont été contraints d'abandonner. Il y a ceux, uniquement intéressés par l'aide financière de l'Etat, qui n'ont plus donné signe de vie. Après avoir acquis du matériel et des équipements agricoles sous forme de leasing via la banque Salem, ils ont disparu sans laisser de traces. La toute dernière catégorie des bénéficiaires du FNDRA concerne ceux lancés dans les cabinets d'hygiène, les laboratoires d'analyses, les chambres froides, l'élevage des dindes… Tous affirment avoir été victimes d'une arnaque des fournisseurs. « Ils ont abusé de notre inexpérience et de notre impatience à travailler pour nous imposer du matériel de très mauvaise qualité, souvent défectueux. Des appareils et des engins qui ne fonctionnent pas, des réactifs d'analyses périmés… ont émoussé notre volonté à aller de l'avant. Alors que nous n'avons même pas démarré, voilà que la banque nous met en demeure de rembourser le crédit qu'elle nous a accordé », cette déclaration est unanime auprès de plusieurs jeunes universitaires des deux sexes ayant vécu cette situation. MM. Ayat , directeur des services agricoles, Bensaid, chef d'agence de la banque Salem et Talhi, directeur de la Caisse régionale de la mutualité et assurances agricoles, ont une autre vision de la situation. Tous affirment que des dispositions existent sur le cahier des charges. « Outre le fait que tout acquéreur de matériels et équipements agricoles en leasing a toute latitude de ne pas les réceptionner, il y a également la disposition qui impose aux fournisseurs dont l'Edima, de prendre en charge leur réparation, entretien et maintenance en cas de défectuosité tout au long de la période de garantie. Aucun des bénéficiaires n'a fait jouer ses clauses. A qui la faute ? », s'est interrogé M. Ayat. Les efforts consentis par l'Etat au profit des jeunes promoteurs agricoles et affiliés sont conséquents. Plusieurs centaines de millions de dinars ont été ainsi engagés dans 47 projets de motoculture, 19 bureaux d'études, 14 projets de collecte de lait, 36 élevages de dindes au profit des jeunes. D'autres sont encore à l'étude au niveau du comité technique. Ils feront l'objet d'un accord dans les prochains mois. Cependant pour éviter les malheureuses expériences vécues depuis le lancement du FNDRA, des brigades mixtes sont dépêchées sur le terrain. Elles ont pour mission de vérifier un à un les projets financés et, depuis leur concrétisation, sont censés être productifs. Ce qui n'est pas le cas pour une jeune fille bénéficiaire d'un crédit leasing. Ce qui lui avait permis d'acquérir un véhicule utilitaire doté de tous les équipements de nettoyage, lavage, désinsectisation, épuration… nécessaires à la création de sa microentreprise de cabinet d'hygiène. Après avoir utilisé le véhicule elle l'a rendu accidenté à la banque leasing sans pour autant rembourser un centime sur les 2 millions de dinars de crédit leasing qui lui a été versés. Les équipements contenus dans le véhicule laboratoire sont toujours sous emballage. Il n'ont pas été utilisé une seule fois tout au long des 120 000 kilomètres parcourus. « Aucune mesure de coercition n'est prévue. Cette demoiselle est venue remettre le véhicule accidenté avec à l'intérieur tout le matériel encore à l'état neuf. Après avoir affirmé qu'elle n'est plus intéressée par une quelconque activité, elle est repartie. Rien n'est prévu en pareil cas », a affirmé M Talhi. Le secteur de l'agriculture dans la wilaya de Annaba fait, ces derniers mois, l'objet d'une multitude de manipulations. Le Plan national de développement qgricole avec sa multitude de programmes d'appui à la production et au développement rural, le FNDRA, de concession rural, reboisement… ressemble à une vache à traire dans la wilaya de Annaba. Le scandale de la coopérative agricole régionale Lalaymia Lakhdar avec la tentative de ses adhérents de El Tarf de faire scission en accaparant tout le patrimoine implanté dans cette wilaya, est encore dans les esprits. Celui des chambres froides, la disparition de nombreux bénéficiaires au lendemain de leur acquisition des équipements, le trafic du système du goutte-à-goutte, la tentative également avortée de faire croire à un sinistre du à une pluviométrie excessive, l'échec retentissant de la mise en valeur du lac Fezzara sont autant de faits qui auraient imposé à la DSA d'avancer avec prudence. Il faut croire que le terrain agricole à Annaba est réellement miné même si l'on a enregistré en 2007 une légère amélioration dans la prise en charge des préoccupations des agriculteurs. Les différents programmes mis en application et les aides financières accordées n'ont pas permis d'atteindre les résultats escomptés. Beaucoup avaient profité des préoccupations de l'état à développer l'agriculture, pour s'arroger une part des 1,43 milliards de dinars investis depuis la mise en route du PNDA. Plus de 2500 décisions permettant la création de 1509 exploitations agricoles ont été émises. Dans ses démarches, la DSA a dégagé une nette volonté de rechercher de nouveaux types de relations avec les agriculteurs. C'est dire que dans la bâtisse qui lui sert de siège et qui menace ruine, la DSA a pour souci de redonner à la wilaya sa vocation agricole et pastorale. Ce qui n'est pas évident dans plusieurs communes où l'agriculture n'occupe plus, comme elle l'avait fait par le passé, 80% des habitants. Ces dernières années, cette agriculture n'assure plus sa part de recettes à l'exportation. Elle ne fournit presque plus les matières premières à l'industrie de la transformation de la tomate industrielle, le tabac, le coton. La variété de ses sols et de son climat hier idéal pour la production industrielle, semble ne plus autoriser de cultures variées qu'elles soient vivrières ou autres. Chacune des parties se rejettent la responsabilité de pareille situation. Conséquence : plus de 1,43 milliard de dinars semble avoir été engagé en pure perte. D'une manière générale, les jeunes promoteurs de différentes microentreprises agricoles, laboratoires d'analyses, élevages, apiculture, oléiculture… ne disposent pas des ressources nécessaires pour investir et accroître la production agropastorale. Loin de s'éclaircir, les perspectives d'avenir, dans la structure socioéconomique, apparaissaient bien sombres pour les jeunes universitaires qui s'y étaient investis. C'est notamment le cas pour ceux qui se sont spécialisés dans le commerce des équipements et matériels agricoles. Subventionnés par la DSA, ils continuent toujours à réclamer l'équivalent de 120 millions de dinars. Il s'agit de montants de factures relatives à des prestations de services et fournitures de plants fruitiers, matériels d'irrigation, agricoles et engrais. Ce tableau sombre que la DSA tente de maîtriser en multipliant les sorties sur le terrain comporte quelques éclaircies. C'est par exemple la récente décision du ministre de l'Agriculture de déclarer nulle et de nul effet la décision de scission prise par les adhérents de la CARSCI Lalymia de la région d'El Tarf. Celle de justice qui condamne les occupants des immenses locaux de cette coopérative à vider les lieux dans les meilleurs délais. Et si le siège de la DSA mériterait une grande opération de lifting, il reste à déterminer la destination prise par les sommes colossales représentant les redevances mensuelles de location de plusieurs dizaines de locaux, unités de transformation, équipements agricole...


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