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Révélations de l'ex-émir de la zone 9
Le GSPC sur la voie du GIA
Publié dans El Watan le 15 - 08 - 2007

Près d'un mois après sa reddition, Benmessaoud Abdelkader, dit Abou Daoud Mossâab, l'émir de la zone 9 pour le GSPC, englobant le sud du pays, vient de lancer un appel condamnant les tueries et relatant la situation de déconfiture dans laquelle se trouve l'organisation d'Abou Mossâab Abdelwadoud, de son vrai nom Droukdel.
Devant un parterre de journalistes, le repenti, toujours avec une barbe pendante et un regard perçant, revient sur les circonstances de sa reddition et la situation interne du GSPC, avant de distribuer l'appel qu'il a écrit sur quatre pages destiné, tient-il à préciser, « aux jeunes Algériens » enrôlés dans les rangs du GSPC, mais également ceux « qui pourraient être épris par les enregistrements audio et vidéo diffusés sur internet dans le cadre du recrutement ». Abou Daoud, natif de Djelfa, âgé de 33 ans, est un ancien terroriste qui a fait ses débuts dans les rangs du GIA, avant de rejoindre en 1998 le GSPC. Le groupe venait d'être créé par Hassan Hattab, alors émir de la zone 2 pour le GIA, après une dissidence avec Antar Zouabri, émir de l'organisation intégriste. Pendant des heures, le repenti parle de graves dissensions au sein du GSPC, notamment depuis l'arrivée de Droukdel à sa tête, il y a près de trois ans. Pour lui, « Droukdel devait assurer uniquement l'intérim après la mort de Nabil Sahraoui, en 2005, en attendant de réunir les membres d'Ahl aqd oual hal (les notables) et d'élire le nouveau chef. Il n'a jamais été question de garder Droukdel parce qu'il était inconnu au bataillon, il n'a jamais dirigé même pas une section et n'avait pas l'envergure d'un émir national. Son autoproclamation a surpris tout le monde ».
« La direction du GSPC revient à Belmokhtar »
Le repenti estime que « l'émirat » devait revenir « légalement » à Mokhtar Belmokhtar, lequel l'a cédé à Nabil Sahraoui parce qu'il avait pour ambition de créer une organisation type Al Qaïda dans les régions du Sahel. « Il aimait beaucoup le désert et ne voulait pas le quitter », ne cesse de répéter le repenti, indiquant que Droukdel a été autoproclamé émir lors d'une réunion clandestine très restreinte. Revenant sur Belmokhtar, Mossâab révèle que ce dernier a « gelé » ses activités terroristes depuis des mois. « La crise autour de la prise du pouvoir sur l'émirat de la zone 9, qui englobe le Sahara, a plongé la direction de cette région dans une grave situation. Les deux chefs, Abou Al Abbas, émir de la phalange El Moulathamoun (les enturbannés), et Abou Zeid Abdelhamid, émir de la phalange Tarek Ibn Ziyad, désignés par Droukdel, se disputent la direction de la région et refusent de la céder à Belmokhtar. Dans une rencontre qui s'est tenue au Mali, Belmokhtar avait fait état de son retrait du GSPC avec la phalange des Moulathamoun et annoncé qu'il allait geler ses activités. Il a compris que Droukdel ne voulait plus de lui. C'était une question de temps. Pour éviter d'entrer en conflit ouvert avec lui, il a laissé perdurer la crise. Une façon de précipiter sa destitution sans apparaître comme l'artisan de cette éviction. Il a dépêché Abou Ammar, un de ses proches, pour soi-disant élire le nouveau chef. Mais Belmokhtar a compris la stratégie de l'émir du GSPC. Il savait que la balance n'était pas de son côté. Sentant sa destitution proche, il a préféré se retirer et geler ses activités terroristes. Il évolue actuellement entre le Mali et le Niger où il entretient d'excellentes relations avec les chefs de tribus touareg », déclare le repenti. A propos de Abderrazak le Para et l'enlèvement des 32 touristes vers la fin de 2004 début 2005, Mossâab raconte que l'idée d'aller au sud du pays était un pur hasard. Le Para, alors émir de la zone 5, voulait faire un voyage au Sahara pour acheter des armes. Les fonds proviennent de la rançon payée pour la libération de l'ex-sénateur Bédiar, enlevé à Bir El Ater en juillet 2004. « Lorsqu'il est arrivé au Sud, il a été épris par la région. L'idée de s'y installer s'est ancrée dans sa tête. Ce qui a engendré la colère de Belmokhtar, mais aussi de Hassan Hattab, alors émir national pour le GSPC. L'enlèvement des touristes n'a jamais été préparé ou étudié. L'opération était menée au jour le jour. C'est Abderrazak qui en est l'instigateur. L'idée de séparer le groupe, d'en faire des otages pour demander de l'argent et d'en faire une affaire internationale revient à Abderrazak. C'est ce dernier qui a encaissé le montant de la rançon payée par le gouvernement allemand, remis une partie aux notables maliens qui ont servi d'intermédiaires et dépensé une autre partie dans l'achat d'armement », explique Mossâab. Il revient sur la situation interne du GSPC et note que depuis son ralliement à Al Qaïda, de lourdes divergences minent les rangs. Selon lui, cette initiative a été prise par le groupe dit de « Bordj Menaïel ». Ce dernier a, dit-il, pris en otage l'organisation terroriste pour la dévier de tout ce qui incarne la religion. « Ils font le contraire de ce que préconise la religion. Les enlèvements, le racket et les attentats suicide. Cela rappelle la stratégie du GIA. Le recours aux attentats suicide et aux explosifs est une stratégie d'organisations aux abois (…). La base a été mise devant le fait accompli. Elle a appris l'allégeance à Al Qaïda, comme tout le monde. La direction ne lui a pas demandé son avis qui diverge totalement avec celui du groupe de Bordj Menaïel. La situation en Irak et en Afghanistan diffère de celle qui prévaut en Algérie. Dans ces pays, il y a une occupation, ce qui n'est pas le cas pour notre pays. La donne est différente. Mais Droukdel et ses conseillers utilisent les moyens de communication tels qu'internet pour diffuser des images de la guerre en Tchétchénie, en Irak et en Afghanistan, pour toucher la sensibilité des jeunes en leur promettant de les former et de les acheminer vers ces pays pour combattre les ennemis de l'Islam. Or, une fois dans le maquis, ils sont pris au piège. Ils se retrouvent impliqués directement ou indirectement dans des attentats et ne peuvent plus retourner chez eux. » Interrogé sur les terroristes étrangers ayant rejoint les maquis du GSPC, le repenti estime leur nombre à une quarantaine actuellement, concentrés notamment dans la zone 5 englobant les régions de l'est du pays. Ceux qui évoluaient dans le Sahara ont pour la plupart rejoint leur pays. « Ils ont découvert que la situation qu'ils espéraient trouver n'était qu'un leurre. La seule chose dont ils rêvent maintenant, c'est comment regagner leurs familles », note Mossâab, avant de mettre en garde contre « la déviation » du GSPC. Il cite pour preuve le communiqué diffusé après les attentats du 11 avril exhortant la population habitant aux alentours des bâtiments publics à quitter leurs domiciles. « Comment peut-il demander aux gens d'abandonner leurs maisons sachant que le peuple vit une grave crise du logement ? Où vont-ils aller ? A-t-on le droit de les pousser à l'exode ? Ceci rappelle étrangement le communiqué du GIA qui a menacé de mort les citoyens qui se dirigeront aux urnes à la veille de l'élection présidentielle de novembre 1995. Ce communiqué était le prélude aux tueries et aux massacres collectifs ayant eu pour cibles les populations civiles isolées. Le GSPC est en train de glisser progressivement vers cette stratégie, mais en portant un masque pour leurrer le monde. »


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