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Abdesselam Chelghoum. Secrétaire général du ministère de l'Agriculture
« La production nationale de pomme de terre sera suffisante pour sauver la saison »
Publié dans El Watan le 18 - 09 - 2007

L'Algérie est passée cette année par une crise sans précédent de la pomme de terre, quelles en sont les raisons ?
La pomme de terre est un produit tout à fait stratégique, nous avions enregistré en 2005 un excédent extraordinaire qui a même permis d'exporter la pomme de terre. Et à ce moment-là l'Etat, chose dont personne n'a parlé, est intervenu pour sauver justement le revenu des agriculteurs. Le prix de la pomme de terre oscillait entre 3 et 5 DA, à telle enseigne que les agriculteurs avaient du mal à couvrir leurs charges. L'Etat était intervenu à l'époque en rachetant beaucoup de production qu'on a remis sur le marché à travers le réseau des coopératives. Certains agriculteurs ont pris peur, ils ont dû abandonner la culture de ce produit une année ou deux après. Mais ça reste infime comme pourcentage et cela ne peut pas expliquer ce que certains appellent aujourd'hui la crise de la pomme de terre. En réalité, il n'y a pas une crise de la pomme de terre mais une baisse de la production. L'explication de cette situation se résume par d'autres facteurs, dont le premier est la crise mondiale de la semence. Nous avons constaté que nos partenaires habitués à importer la semence ont buté sur quelques difficultés pour arriver au tonnage nécessaire pour couvrir les besoins du marché. Et du coup, par rapport à ce déficit, nous avons enregistré un déficit en terme de surfaces cultivables de près de 30 000 hectares, se répercutant par une perte dans la production. Au moment où il fallait faire les arrachages nécessaires, il y a eu trop de pluies, notamment aux mois d'avril et de mai de l'année dernière. Ceci a entraîné des difficultés pour les agriculteurs dans l'opération de récolte. Donc une pomme de terre prête et qui reste au sol avec beaucoup d'humidité, fatalement, il y a des conséquences sur le plan phytosanitaire. Il y a eu le mildiou, notamment dans la région de Aïn Defla, qui a entraîné des pertes de près de 20 à 25% de la récolte. La conjugaison de ces trois facteurs, à savoir le pourcentage d'agriculteurs qui n'ont pas travaillé de peur de perdre encore, une diminution dans l'importation des semences, et la maladie phytosanitaire font qu'il y a eu réduction dans la production de près de 100 000 tonnes. Le ministre avait d'ailleurs parlé de l'importation d'une quantité de 100 000 tonnes pour couvrir ce déficit et qui représente les besoins d'un mois de consommation. C'est ça l'agriculture et l'économie de marché. Il faut qu'on soit clairs avec nous-mêmes, est-ce qu'on est dans une économie de marché ou une économie dirigée ? L'Etat ne peut plus importer, l'Etat régule à travers des mécanismes. Il est intervenu non pas en important mais a mis en place un cadre qui consiste en l'exonération des droits de la douane et de la TVA.
Cela reste une mesure d'urgence ?
C'est une mesure d'urgence qui porte sur 100 000 tonnes de pomme de terre pas plus. C'est fait pour combler ce déficit.
Quelles sont les perspectives pour la prochaine récolte ?
Puisque nous ne pouvons pas résoudre les problèmes comme cela au bout d'une saison, nous avons déjà, et ce, depuis l'année dernière, pris toutes les dispositions qu'il faut. D'abord en mettant un cadre de coopération et de partenariat entre l'Etat et les établissements multiplicateurs de pomme de terre. Il fallait régler d'abord la problématique de la semence. On ne peut pas se tourner éternellement vers l'importation de la semence, donc nous avons établi des conventions avec des établissements multiplicateurs et pour cette saison je pense que nous aurons une quantité assez importante de la production nationale pour sauver la saison. En plus, nous avons aussi mis en place des conventions avec les établissements importateurs pour arriver à la quantité qu'il faut qui est nécessaire pour couvrir les besoins nationaux pour l'année prochaine. Dans le même sillage, il y a une stratégie qui a été mise en place l'année dernière, et qui consiste à faire des stocks annuellement de semence émanant de la production nationale. L'objectif étant de réduire progressivement cette dépendance vis-à-vis de l'étranger. Chose qui a été faite pour les céréales sur des années. Pour les céréales, nous n'avons aucun problème de semence. Il n'y a aucun kilogramme de semence importé. C'est carrément des variétés nationales, c'est autant d'argent qui reste dans les caisses de l'Etat.
La hausse des prix a touché tous les fruits et légumes notamment avec l'arrivée du mois de Ramadhan. Comment expliquer de telles hausses ?
Le marché est libre. Si on devait revenir à la pomme de terre, je ne veux pas m'attaquer à X ou à Y, mais tout le monde a constaté qu'il y a de la spéculation. Nous ne sommes pas au ministère de l'Agriculture responsables de ce créneau.
L'Etat étant régulateur, comment n'intervient-il pas pour faire cesser la spéculation ?
L'Etat est intervenu, des mesures ont été prises. Des chambres froides ont même été localisées où la pomme de terre était stockée. Les gens ont été sommés sur un plan purement réglementaire de faire sortir la pomme de terre. Mais ceci n'explique pas tout. On ne peut pas dire que la spéculation est seule responsable de la hausse des prix, non, il y a eu d'abord baisse de la production. Des gens ont profité de cette situation pour encore accentuer cette crise et engranger plus d'argent. Mais je pense que l'Etat régulateur est intervenu et a mis en place un cadre pour combler le déficit. On a entendu dire que la pomme de terre importée est de mauvaise qualité. Franchement toutes les quantités importées ont été contrôlées de façon la plus stricte de la part des services phytosanitaires, et ces quantités répondent parfaitement aux normes. Maintenant, il faut que les Algériens prennent conscience de la valeur de la production nationale. Ils ont tendance à comparer ce qui a été importé comme variété avec la variété qui est produite en Algérie. Sur le plan de la qualité, la production nationale est très satisfaisante.


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