Plusieurs personnes âgées, venues des centres d'accueil de Bab Ezzouar, Sidi Moussa, Dely Ibrahim et du Samu d'Alger, ont célébré, mercredi soir à l'hôtel Emir de Chéraga (Alger), la Journée mondiale de la personne âgée, à l'invitation de l'Association d'aide et de soutien aux personnes âgées (Aaspa) qui fête, également, son 20e anniversaire. Marqués par la présence de la doyenne d'Alger qui tient bonne mine avec ses 103 ans, des sexagénaires et des septuagénaires ont pu retrouver le sourire et oublier les stigmates de l'abandon grâce à l'ambiance conviviale qui règne dans la salle, plongée dans des airs de la musique andalouse et kabyle. Approché par nos soins, le président de l'Aaspa, Houchati Hacène, affirme que son association est autonome, en qualifiant l'aide matérielle que reçoit son association du ministère de la Solidarité nationale d'"insignifiante", car se limitant à un soutien moral. Ainsi, ajoute-il, l'Aaspa finance ses activités grâce aux dons des bénévoles. M. Houchati, également avocat près la Cour suprême, explique que son association intervient en amont et en complémentarité du travail qu'effectuent les pouvoirs publics. "On travaille au niveau des centres d'accueil et aussi au niveau des communes", dira-t-il, en expliquant que ces activités se déclinent en une aide matérielle et psychologique. "En sus de l'assistance matérielle, il faut réunir des conditions de loisirs et mettre fin à l'isolement de la personne âgée", souligne le président de l'Aaspa. Interrogé sur le nouveau projet de loi élaboré par le département de Djamel Ould-Abbès, et qui prévoit des sanctions à l'égard de la progéniture qui abandonne ses parents, le président de l'Aaspa s'est montré sceptique quant à l'efficacité d'un tel texte, d'autant que les préceptes religieux et le code pénal sont suffisants dans ce sens. "L'essentiel est de mettre en relief la responsabilité morale des descendants", a conclu M. Houchati.
