Le tribunal criminel de la Cour de justice de Tiaret, qui clôturait sa dernière session, a lourdement jugé et condamné Mezioud Mohamed, alias « Abderakib », qu'on présentait comme membre de la Katibet Erahmane, à la peine capitale pour distinctement 2 et 8 affaires, une perpétuité pour l'une d'entre-elles et à 20 ans de prison pour une autre. Incarcéré à la prison de Tiaret pour sa « participation à la constitution d'un groupe armé et son implication dans 8 affaires de crimes collectifs », le concerné a l'intention de faire appel. Affaires liées aux assassinats des familles Bekkar et Saim, à la cité Besseghier, sur les hauteurs de la ville, et celle ayant porté sur l'assassinat de 8 personnes dans une maison close, à la cité Sonatiba, est-il noté dans les actes d'accusation. Accusations que le condamné avait niées. Assassinats Activement recherché, le principal accusé, sous le coup de plusieurs condamnations à mort par contumace, a été arrêté le 6 juin 2003 par des éléments de la police judiciaire de Tiaret. Le prévenu, qui niait donc son implication dans ces assassinats, était arrêté alors qu'il rôdait aux alentours du parc omnisports de la ville de Tiaret, diront les services de sécurité. Il avait, selon son avocate, l'intention de se rendre en venant « jusque derrière un policier pour lui chuchoter son nom et son désir de se rendre ». La version de la police tendait plutôt à l'idée que cet « élément dangereux et recherché, concoctait autre chose ». Son arrestation fut suivie par la pose de placards, en ville, des photos de neuf autres de ses complices qui seraient morts. Le détenu s'était présenté lors d'une première audience qui a été reportée pour absence de familles des victimes. Le procureur général avait fait savoir que « sept autres affaires ont été classées et les autres enrôlées, car ne s'inscrivant pas dans l'esprit de la loi. »
