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Le verdict du procès en diffamation sur les disparus en délibéré
Relizane, test pénible de la réconciliation
Publié dans El Watan le 22 - 10 - 2007

La Cour suprême a décidé, en cassant une décision de février 2002, de faire de Relizane la première confrontation juridique entre protagonistes du dossier des disparus, à l'ère de la charte pour la réconciliation nationale. Compte rendu d'audience.
Pleurs parmi le public, silence pesant et éclats de voix, Relizane a vécu samedi un retour « mesuré » sur son épisode noir des années 1990. Le siège de la cour a abrité une nouvelle audience autour du dossier des disparus, occasionnée par la plainte en diffamation de l'ancien maire de la ville Hadj Fergane et douze membres des GLD de la wilaya contre le responsable de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme, Mohamed Smaïn. En février 2002, la cour de Relizane avait retenu une année de prison ferme contre le prévenu pour diffamation, mais la Cour suprême a cassé ce jugement revenu donc devant les juges de siège. Les cinq années et demi qui se sont écoulées depuis le premier procès ont révélé des protagonistes, bourreaux et victimes, écrasés par le fardeau des faits. L'ancien maire de Jdiouia, Abed Mohamed, premier adjoint de Fergane, et mis en cause dans de très nombreux rapports, s'est, d'une voie chevrotante, plaint au juge de sa douleur de vivre, du fait qu'il ne pouvait plus venir à Relizane et que ses deux fils étaient poursuivis en France pour les mêmes « accusations calomnieuses » portées par le prévenu Mohamed Smaïn. Hadj Fergane, récent candidat malheureux à l'APN à la tête d'une liste MNR-UDR, a fait profil bas lorsque le prévenu a continué à le traiter — en réponse aux questions du juge — comme le responsable direct de la disparition de plus de 150 citoyens de Relizane entre 1993 et 1997. Du côté des familles de disparus, la mobilisation aussi n'était plus celle de 2002, et les râles étouffés dans la salle d'audience tranchaient avec les slogans collectifs soutenus aux abords assiégés de la cour de Relizane lors du procès de février 2002. Pour le reste, le président a joué la carte de l'apaisement et laissé libre cours à l'expression de tous. Il a toutefois refusé l'audition des témoins de la défense, des parents de disparus qui avaient, en pleine audience, confondu Fergane et ses hommes en février 2002, sans que l'action publique ne soit déclenchée. L'avocat de la partie civile, maître Yekhlef, a insisté sur les « motivations revanchardes de Mohamed Smaïn » qui aurait inventé de toutes pièces ses accusations pour se venger de Fergane, responsable, selon lui, de la décision de l'ONM de lui retirer la qualité de moudjahid. Il a également cité le fait que l'un des fils de Mohamed Smaïn est « mort au maquis GIA » en 1996, comme une autre motivation de son action. Les plaignants n'ont pas assisté à cette plaidoirie. La défense a choisi par contre de traiter « des crimes commis à Relizane par Fergane et sa milice » comme d'un « fait de notoriété publique », rapporté par l'ensemble de la presse nationale en 1998, lorsque la sécurité militaire avait arrêté et détenu les plaignants pendant 12 jours à Oran. Maître Ahmine, du barreau de Laghouat, a interpellé le ministère public pour déplorer « l'inversion des rôles », « ceux qui ont sauvé des vies en alertant le pays de l'innommable qui se déroulait ici sont jugés par les incriminés ». Maître Zahouane, président de la LADDH, a proposé une lecture politique globale de « ce premier procès d'un défenseur des droits humains depuis 1985 », « le message est clair, il s'agit de faire taire les militants des droits de l'homme. Mais s'ils devaient se taire, qui élèvera la voix pour prévenir des atteintes qui se poursuivent toujours ? » Pour traiter du dossier des disparus, « l'impunité n'est pas la bonne voie », a-t-il suggéré en évoquant l'expérience de l'Afrique du Sud et du Chili. Signe de détente supplémentaire par rapport à 2002, l'avocat de la FIDH, maître Eric Plouvier, du barreau de Paris, a pu également plaider la relaxe. Il a insisté sur l'importance pour les 170 ligues affiliées mondialement à la FIDH d'avoir des militants comme Mohamed Smaïn pour empêcher les exactions et travailler ainsi pour la paix. Le président du tribunal a obligé un des plaignants à répondre à maître Plouvier. Fergane : « Je ne parle pas avec un étranger. » Le président : « C'est un avocat comme les autres. » Une délibération de dix minutes a été annoncée. Le verdict a été finalement renvoyé à la semaine prochaine. Entre 2002 et 2007, tout n'a peut-être pas changé.

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