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Une gestion et une exploitation à vau-l'eau !
Périmètres irrigués à Constantine
Publié dans El Watan le 08 - 11 - 2007

Au titre des retenues collinaires existantes sur le territoire de la wilaya de Constantine et jusqu'en 1992, les capacités hydriques d'irrigation de la wilaya avoisinaient 3 815 000 m3 mobilisés à partir de 9 des 12 retenues collinaires disséminées à travers les communes de la wilaya.
Il est à noter que la mise à niveau du secteur a été entamée dès l'année 2004, date à laquelle a été promulgué le décret exécutif portant nouvelles règles d'organisation des directions de l'hydraulique de wilaya et création auprès de ces directions d'un service hydraulique agricole. Cette réorganisation a permis pour l'exercice 2005-2006, dans le cadre du programme sectoriel décentralisé (PCD), la concrétisation de projets de création de nouvelles retenues collinaires dans cinq communes d'une capacité globale de 2104 m3, ce qui a autorisé l'irrigation d'une superficie de 480 ha. Les impacts multiples induits par ces nouvelles réalisations, outre la mobilisation de nouvelles ressources en eau, auront permis la création d'emplois et le développement du secteur agricole, mais encore une économie d'eau potable. L'année 2007 a vu le lancement de quatre nouveaux projets de retenues collinaires qui, une fois achevés, mobiliseront 1,14 hm3, rendant possible l'irrigation de 162 ha situés dans les communes de Aïn Smara et d'El Khroub. Le même programme sectoriel 2007 s'est assigné la réalisation de deux autres opérations d'importance pour les incidences positives qu'elles ne manqueront pas de procurer : la réfection de trois retenues dans les communes d'Ibn Badis, de Aïn Abid et d'El Khroub et le transfert des eaux épurées à partir de la station d'Ibn Ziad vers le périmètre de Hamma Bouziane. A propos de ladite station d'épuration des eaux de Constantine (Ibn Ziad), l'on apprend qu'elle vient d'être retenue pour une expérience pilote dans la réutilisation des eaux épurées dans l'agriculture, au terme d'un contrat signé récemment entre le ministère des Ressources en eau et les représentants du programme hydrologique international (PHI) de l'Unesco ; une étude de faisabilité sera entamée dans les jours qui viennent. Les travaux de cette dernière opération consistent en le transfert des eaux épurées vers le périmètre de Hamma Bouziane. Ils ont atteint un taux d'avancement de l'ordre de 85,75%. En plus des 327 ha qui seront irrigués et la réutilisation des eaux épurées pour l'irrigation du périmètre de Hamma Bouziane avec un débit de 300 l/s, ce projet permettra la relance effective de l'arboriculture fruitière (70%) et des cultures maraîchères. Le projet assurera le développement de l'agriculture et la création de postes d'emploi et aura des impacts écologiques et socioéconomiques sur toute la région. Rappelons que le lancement des travaux a été donné le 16 avril 2006 par le président de la République, pour un coût financier global de l'ordre de 260 millions de dinars. D'une durée de 20 mois, les travaux consistent en la construction de deux stations de pompage avec deux bâches à eau d'une capacité de 100 m3 chacune, l'installation de deux réservoirs de 2500 m3 chacun et la pose de plus de 5 km de canalisations souterraines de 500 mm de diamètre. Avec ces capacités de mobilisation des ressources hydriques et l'inscription au titre des prévisions pour l'année 2008 qui indiquent la réalisation de 15 nouvelles retenues collinaires, la wilaya de Constantine n'aura plus qu'à lever une seule contrainte qui n'est pas facile à résorber du fait que les charges de gestion et d'exploitation de ces ressources mobilisées à coups de milliards reviennent à des groupements de fellahs. Inconscients de la valeur de ce capital, lesdits groupements n'ont ni la maîtrise suffisante ni le cadre et l'organisation nécessaires, encore moins les aptitudes techniques souhaitées pour assumer ces tâches importantes.
Faire des fellahs de vrais gestionnaires de l'eau ?
Telle est désormais la question à laquelle les responsables devraient au plus vite trouver une réponse. Les services de l'agriculture et les pouvoirs publics se retrouvent coincés par cette problématique et plus encore du fait que « les fellahs nourrissent de fausses appréhensions et restent réticents quant à l'utilisation de ces eaux usées, traitées et épurées ». Un écueil à dépasser au plus urgent, « d'autant que certains d'entre eux continuent à utiliser l'eau potable pour irriguer leurs terres », nous déclare le responsable du service de l'hydraulique agricole. Ne faudrait-il pas alors penser sérieusement à la protection de ces périmètres ? Cette équation équivoque qui se pose à toutes les wilayas du pays impose à l'administration d'entamer une réflexion profonde et sereine pour des démarches prospectives scientifiques étroitement concertées qui « tendent dans leur finalité à une intendance globale, intégrée et basée sur une corrélation constructive alerte des enjeux induits notamment par la globalisation de l'économie et consciente des intérêts géostratégiques de l'eau ». C'est du moins l'une des recommandations retenues par les spécialistes lors de la tenue, au mois de mars dernier, du colloque international sur la gestion durable de l'eau en Méditerranée. Le développement de ce secteur névralgique implique des changements structurels aptes à impulser une dynamique et une relance effectives de toute la sphère économique et de garantir un essor intégral et durable. Cependant, la mise en application d'un tel chantier reste tributaire de la promotion d'une culture sociale de l'eau et d'un travail de promotion et de sensibilisation loin des incidences négatives d'une gestion de ces ressources à vau-l'eau. Elle reste également assujettie à une politique d'aménagement et de développement du territoire durable et inscrite dans le long terme. L'irrigation des périmètres agricoles à partir des stations d'eaux épurées ne doit pas buter sur un tel impondérable, une solution doit être vite préconisée pour que les impacts multiples de la mobilisation coûteuse de ces ressources hydriques non conventionnelles soient payants. Ainsi en plus des efforts consentis concernant les grandes infrastructures hydrauliques (barrages, bassins, stations de dessalement de l'eau de mer, stations d'épuration et retenues collinaires), le défi de l'eau exige une requalification rapide des ressources humaines et de tous les métiers afférents à l'eau, surtout en ce qui concerne la gestion et l'exploitation. Sur une capacité de mobilisation de 2,7 milliards de mètres cubes d'eau, l'Algérie consomme annuellement 1,7 milliard de mètres cubes. Elle doit faire coïncider les différents schémas directeurs et les approches politiques mises en œuvre dans le cadre du plan national de développement des ressources en eau, dont les projections vont jusqu'en 2025.


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