Devant une faible assistance, qui contredit l'« ancrage » dont se targue le PT dans la wilaya de Boumerdès où il a été gratifié de 2 sièges lors des dernières législatives, Louisa Hanoune a développé un discours axé, comme à l'accoutumée, sur ses inamovibles obsessions. « La souveraineté nationale », et « la main de l'étranger » en plus d'autres aussi vagues et abstraits concepts ont servi de base à son laïus censé s'intéresser plus aux problèmes du quotidien du citoyen à l'occasion d'une élection locale. Mme Hanoune a déclaré que son parti participe à cette élection avec le slogan : « La souveraineté nationale est la garantie du développement local. » « La question de la souveraineté nationale se pose parce que si l'on considère le cas de l'attentat kamikaze de Dellys, il est clair que si les exécutants sont des Algériens, les commanditaires sont des étrangers », a-t-elle expliqué. Le PT qui participe pour la première aux élections locales présente des listes composées principalement de fugitifs ou de rejetés d'autres formations politiques qui n'ont pas été choisis comme candidats par leurs anciens partis. Il est ainsi présent dans 25 sur les 32 communes que compte la wilaya et il présente aussi une liste APW. A Boumerdès par exemple, c'est l'ex-vice-président de l'APC, M. Sarni, élu sur la liste FLN, qui drive l'équipe du PT. Et la liste APW est conduite par Ouzeriat, un mécontent du FFS qui était élu à l'APC de Bordj Ménaïel. Ce nomadisme opportuniste se trouve aussi chez le FNA de Moussa Touati, qui a ouvert ses listes aux pseudo indépendants qui ont été dans l'impossibilité de récolter le nombre de signatures nécessaires pour se présenter à cette élection.
