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Le projet d'union méditerranéenne : Pourqoui faire ?
Publié dans El Watan le 12 - 11 - 2007

Au stade de proposition, le projet d'union méditerranéenne du président Sarkozy vient de dévoiler ses premiers contours à Alger.
L'espace d'une rencontre ayant réuni experts, économistes, politiques et journalistes des deux rives de la Méditerranée, le projet cher au président français a réussi, dans sa première étape, à remettre sur le tapis toutes les questions liées aux rapports qu'entretient l'Europe avec la rive sud de la Méditerranée. Si la convergence autour du dépassement du processus de Barcelone et la nécessité d'aller vers d'autres initiatives à même de le suppléer où à défaut le renforcer, est fortement ressentie de part et d'autres des deux rives, le débat sur des questions qui fâchent est loin de connaître son épilogue. Il ne fait que commencer. Hubert Védrine, ex-ministre français des affaires étrangères, rencontré en marge du séminaire d'Alger fait la promotion du projet de Sarkozy, tout en précisant qu'il est de gauche et étranger au projet. Pour lui, le projet d'Union méditerranéenne est une "démarche pragmatique qui s'appuie sur des projets concrets dans les infrastructures, l'écologie, l'industrie et autres. " Ne se faisant plus d'illusion sur le processus de Barcelone qui " a eu sa chance depuis 1995 " mais dont les dirigeants du Sud avaient boycotté la fête de son anniversaire en 2005, selon ses dires, il estime qu' " il ne faut pas sous prétexte de garder Barcelone, s'interdire de lancer de nouvelles idées. " Considérant le débat sur les droits de l'homme, d'approches " un peu générales et un peu creuses " utilisées à Barcelone, mais qui n'ont pas donné de résultats, M. Védrine estime que chaque pays " doit gérer au mieux ces questions. " Pour lui, le projet est " très souple et très ouvert et dépendra beaucoup des réactions des uns et des autres. ". A la question de savoir si le projet privilégiera l'approche Maghreb, l'ancien chef de la diplomatie française dira qu'il ne s'agit pas " de fabriquer d'une façon artificielle une sorte d'union avec un traité". Pour lui, "personne ne peut privilégier l'approche Maghreb puisque le Maghreb ne fonctionne pas. L'idée du Maghreb arabe a été inventée il y a 18 ans mais, il y a rien dedans. " a t-il assené. Du côté du Sud, l'expert consultant international Mohand Amokrane Cherifi, contacté par nos soins, s'interroge sur la valeur ajoutée de ce projet d'Union par rapport au processus de Barcelone. Et d'expliquer : "Les parties prenantes sont les mêmes, les contraintes de la coopération entre le Sud et le Nord de la Méditerranée sont toujours là : faibles progrès du processus de paix au Proche Orient, libéralisation des échanges des produits industriels et des services d'un côté, difficulté d'accès au marché des produits agricoles de l'autre côté, rejet de la libre circulation des personnes avec priorité à la sécurité et au contrôle de l'immigration. Le projet d'Union évoque le co-développement. Or, les investissements du Nord en direction du Sud de la Méditerranée sont concentrés dans le secteur des matières premières. Si un Etat du Nord n'a pas réussi à inciter ses entreprises, largement autonomes, à investir dans le secteur industriel d'un pays du Sud, il est difficile d'imaginer qu'une union de plusieurs Etats pourrait mieux y parvenir. Cela étant, l'Union méditerranéenne gagnerait à renforcer le processus de Barcelone et non à contrarier sa relance. " Et à la question de savoir alors, devant ce constat critique, les arrière-pensées qui sous tendent le projet, notre interlocuteur dira : " si les objectifs de cette Union ne seront convenus qu'après une large consultation des pays intéressés, qui culminera avec la réunion des Chefs d'Etat en juin 2008, il sera difficile d'ignorer les appréhensions des parties concernées par ce projet. La Turquie a déjà rejeté cette initiative car perçue comme alternative à son adhésion à l'Union européenne. D'autres pays la perçoivent comme une forme d'hégémonie politique, économique et culturelle du Nord sur les pays du Sud de la Méditerranée. " Se voulant plus explicite, M. Cherifi, indiquera que bien au-delà de ces considérations, " l'espace méditerranéen est un enjeu stratégique pour l'Europe comme pour les Etats-Unis. L'initiative est perçue par certains observateurs comme un cadre de dialogue qui vise à conférer à son promoteur, la France, un avantage comparatif au Sud de la Méditerranée, sur le plan politique, économique, culturel et sécuritaire, par rapport à ses partenaires européens et à ses concurrents américains porteurs d'un autre projet pour la région, "le Grand Moyen Orient". " Et à M. Cherifi, de douter de la crédibilité du projet " entachée par les propos du Président français sur l'immigration choisie, son récent discours sur l'Afrique, son refus de se confronter au passé colonial, sa volonté de renforcer le volet sécuritaire, sa position sur le statut du Sahara occidental et son approche atlantiste du conflit du Moyen Orient. " D'autre part, notre interlocuteur, estime que le processus de constitution de cette Union " par le haut entre des Etats qui ne partagent pas tous les mêmes valeurs (démocratie, droits de l'homme) et sans participation des populations et des acteurs de la société civile " risque " de cautionner des régimes non démocratiques, de couvrir leurs pratiques liberticides et de retarder l'émancipation de leurs sociétés."

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