Un sit-in, organisé la semaine passée par des dizaines d'étudiants dépendant de l'Union générale des étudiants libres (UGEL) au niveau du centre universitaire de Souk Ahras, a dégénéré récemment en grève illimitée, décrétée par la même organisation estudiantine proche, rappelons-le, du MSP. L'amélioration de la situation sociopédagogique des étudiants, la réorganisation des circuits de transport vers et depuis le centre-ville et la révision des mécanismes de fonctionnement du système LMD sont les principales doléances répertoriées dans la plate-forme de revendications. Les représentants des étudiants grévistes reprochent à l'administration le manque de dialogue et promettent l'escalade du mouvement dans les jours à venir. Contacté par téléphone, le directeur du centre universitaire a affirmé que le dialogue ne peut être engagé avec une organisation qui agit dans l'illégalité, puisque l'agrément délivré à l'UGEL en 2005 est limité dans le temps et dans l'espace. L'exercice de leurs activités, reconnu par l'administration du centre conformément aux textes en vigueur pour l'année pédagogique 2005-2006, ne prévoit pas la reconnaissance de ces mêmes activités pour l'année en cours. S'agissant des « dépassements émanant de quelques employés du centre universitaire », notamment l'agression d'une étudiante par un agent chargé de la sécurité, incident rapporté par les contestataires dans leur correspondance, le directeur, qui n'écarte pas de cette protestation la manipulation et la surenchère, dira n'avoir jamais eu vent d'un quelconque comportement du genre de manière officielle. Le même responsable réduit la contestation à une vingtaine d'étudiants, et estime que les cinq instituts ont repris les cours depuis deux jours.
