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Bordj Bou Arréridj
Cimetière et dépotoir
Publié dans El Watan le 20 - 11 - 2004

Le spectacle de ce lieu procure immédiatement chez le visiteur un sentiment de malaise tout à fait justifié.
Dans son livre l'Esthétique des villes, Emile Magne disait : « De même que nous manifestons notre opulence en nous munissant dans la nécropole d'une maison posthume, somptueuse et durable. » Cette vision quelque peu ostentatoire de l'espace funéraire propre à un certain degré atteint par l'homme occidental a fécondé des initiatives, des attitudes et des entreprises de conception extrêmement raffinées de « cimetière-musée » et a créé des tendances esthétiques diverses dans la projection, la conception et la création d'une architecture de l'espace des mots qui rivalisait sans complexe avec ce qui, en parallèle, se produisait dans la constitution de l'esthétique et de l'architecture du vivant, jardins, quartiers, immeubles, ville... Mais qu'en est-il aujourd'hui chez nous de l'état des cimetières ? A Bordj Bou Arréridj, le spectacle du cimetière Sidi Bezkia procure immédiatement au visiteur un sentiment de malaise tout à fait justifié. Nous n'avons pas de respect pour nos morts. A voir de près cet espace qui par la « spiritualité moyenne » qui nous recommande décence des sentiments et respect spirituel, on reste abasourdi par l'état de déchéance avancé de notre cimetière ; la clôture censée protéger ce lieu et installée récemment n'est pas tout à fait achevée ; les allées entre les tombes n'existent plus. On se retrouve en train de mettre ses pieds n'importe où et l'on marche assez facilement sur des tombes qui n'en ont plus l'air, ce sont plutôt des creux, des trous, des crevasses. Le cimetière laissé à l'abandon est devenu un espace de débauche. S'y retrouvent souvent pour exhumer leur « mal-être » dealers, drogués, alcooliques etc. On n'y a plus planté d'arbres depuis longtemps. Que se passe-t-il donc en nous-mêmes pour que nos cimetières soient frappés par un tel degré d'abandon systématique et de déchéance radicale ? Avons-nous cessé d'être humains, c'est-à-dire de nous inscrire dans cet ordre universel de l'humain qui fait que les morts méritent un espace de repos propre, tranquille, respectable ? Les demeures d'éternité ne doivent-elles pas être une projection de notre espace ? Justement si les lieux des morts tendent à être des espaces de dégradation, c'est que sûrement notre espace de vie a atteint lui-même un stade de dégradation extrême. Qu'attendons-nous pour réagir ?

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