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« J'irai en ami en Algérie », affirme Nicolas Sarkozy
Après son entretien téléphonique avec Bouteflika
Publié dans El Watan le 01 - 12 - 2007

Le bruit a couru jeudi dans la matinée dans les rédactions parisiennes que le voyage du président Sarkozy en Algérie pouvait être reporté.
Paris. De notre bureau
Cette rumeur a été renforcée par le renvoi du point de presse du porte-parole de l'Elysée, David Martinon, initialement prévu jeudi à 15 h, à vendredi à 17 h 30. Les propos tenus par le ministre des Moudjahidine dans El Khabar ont provoqué un tollé général du plus haut de l'Etat français jusque dans le milieu médiatique. Compte tenu de l'émotion légitime suscitée par ces propos, nous cherchons à clarifier la position algérienne », a déclaré jeudi la porte-parole du Quai d'Orsay Pascale Andréa, dans sa conférence de presse quotidienne. La réponse à la demande de Paris qui « souhaite des clarifications d'Alger » est venue jeudi du président Bouteflika lui-même. « Constitutionnellement, la politique extérieure relève du domaine réservé du président de la République et de ses plénipotentiaires, dont le ministre des Affaires étrangères en particulier », a précisé dans une déclaration à l'APS, jeudi, le président Bouteflika. « Elle est conduite directement par le président ou ses services compétents dûment mandatés. En dehors des positions exprimées par ces autorités, toute déclaration ou spéculation n'engage que ses auteurs ou ceux qui les publient. »
« L'incident est clos »
« J'ai eu longuement le président Bouteflika au téléphone jeudi », a déclaré pour sa part le président Sarkozy sur TF1 et France 2, indiquant que le président Bouteflika lui avait répété que les déclarations du ministre des anciens Moudjahidine « ne reflétait en rien la position de l'Algérie. » « Je lui ai dit que je combattrai de toutes mes forces l'antisémistisme, l'islamophobie et toute forme de racisme », a poursuivi le président Sarkozy. « Je considère que l'incident est clos et j'irai en ami en Algérie », a-t-il ajouté en évoquant sa visite d'Etat en Algérie prévue de lundi à mercredi. Plus tôt dans l'entretien, M. Sarkozy avait indiqué qu'il comptait « ramener des contrats » de son déplacement en Algérie. Les présidents Bouteflika et Sarkozy ont eu jeudi un échange téléphonique durant lequel « la question des déclarations prêtées au ministre algérien des Moudjahidine a été abordée » a indiqué le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, dans un communiqué. « Le président Bouteflika a souligné que de tels propos ne reflètent en rien la position de l'Algérie et que le Président français sera reçu en ami au cours de sa visite d'Etat en Algérie, visite essentielle pour les deux pays ». La tension est montée entre mercredi et jeudi. En effet, interrogée mercredi sur le sujet, la porte-parole du Quai d'Orsay avait déclaré : « Nous nous étonnons de ces propos, parus dans la presse, qui ne correspondent pas au climat de confiance et de coopération dans lequel nous préparons la visite d'Etat du président de la République » , ajoutant, par ailleurs, que « les relations entre la France et l'Algérie n'ont jamais été aussi denses. La visite d'Etat qu'effectuera le président de la République en Algérie la semaine prochaine en témoigne. Il s'agira du deuxième déplacement du chef de l'Etat en Algérie depuis sa prise de fonctions, après une première visite en juillet. Le rythme des visites ministérielles est lui aussi intense. » La porte-parole du Quai d'Orsay avait aussi indiqué que ces rendez-vous bilatéraux ont été « l'occasion de poursuivre un dialogue très substantiel avec les autorités algériennes sur tous les sujets, qu'il s'agisse des relations entre la France et l'Algérie ou des questions internationales », soulignant que la visite d'Etat du président Sarkozy « démontrera qu'elles ont progressé dans de très nombreux domaines ».
Tollé à Paris
Le président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, Axel Poniatowski a estimé quant à lui, mercredi, que « c'est à la fois grotesque, inutilement blessant, totalement déplacé et extrêmement grossier ». « D'ici la visite de M. Sarkozy en Algérie, il nous faut des explications », a-t-il ajouté. Sur RTL, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé que Nicolas Sarkozy ne pouvait « pas aller à Alger sans obtenir avant des excuses ». « Quand un ministre du gouvernement algérien dit ça, il faut qu'il s'excuse », a insisté le chef de file des députés socialistes. « Il ne faut pas laisser passer ce genre de choses .Je ne dis pas que tous les Algériens pensent ça, et j'espère bien que non, mais l'objectif, c'est quand même que les relations entre la France et l'Algérie s'apaisent. Il faut que chacun y mette du sien, il faut travailler ensemble main dans la main. ça passe par des gestes forts, mais pas seulement de la France, aussi de l'Algérie », a expliqué le député-maire de Nantes. Des associations comme la ligue des droits de l'homme, la LICRA, le MRAP et le CRIF se sont également déclarées « scandalisées ». La presse parisienne, pour sa part, évoque, « une provocation algérienne » « Tollé en France après la provocation algérienne », titre Le Figaro sous la plume de Thierry Oberlé. Celui-ci écrit qu' « en suscitant la polémique par n'importe quel moyen, Cherif Abbas paraît vouloir relancer le débat sur la repentance. Un sujet que Sarkozy et Bouteflika ont décidé d'un commun accord de mettre entre parenthèses ». « Les dirigeants passent, la querelle reste »…. « Le ton est donné : ce n'est pas parce que Nicolas Sarkozy est un homme 'neuf', désireux de 'regarder vers l'avenir' plutôt que le passé, que les malentendus et reproches accumulés ces dernières années vont s'évanouir » écrit, pour sa part, Libération.… » « Les provocations de Mohamed Chérif Abbas, si elles ne reflètent pas l'opinion algérienne, montrent la volonté d'une partie de ses dirigeants d'établir un rapport de force » « Coup de sang entre Alger et Paris », titre Le Parisien « Une chose est certaine, Nicolas Sarkozy n'a pas l'intention de faire acte de repentance lors de sa visite. Ce qui ne l'empêchera pas, selon ses conseillers, d'évoquer les ombres du passé colonial... comme il l'a fait lors de son récent séjour au Maroc ».


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