Plus de 51 milliards de centimes, quasiment le double de ce qui a été avancé par les autorités locales, tel est le montant de la facture déboursée par la wilaya pour les travaux d'embellissement de la ville, lancés à l'occasion de la visite du président de la République et de son homologue français à Constantine. Dans la mesure où il s'agit de dépenses publiques, ce montant peut être tout à fait justifié au vu de l'ampleur des travaux entrepris à la faveur de cette visite. Ceci dit, il semblerait néanmoins que l'exécution de ces travaux ait été, pour le moins que l'on puisse dire, entachée d'irrégularités. En effet, l'on apprend, de sources généralement bien informées, que les entreprises chargées de la réalisation desdits travaux ont été réquisitionnées par la wilaya de Constantine, et ce en contradiction flagrante avec les dispositions relatives au code des marchés publics. La réglementation stipule clairement, en ce qui concerne les commandes publiques, que l'exécution des travaux, sans passer par les procédures édictées par le code des marchés, n'est autorisée qu'en cas de péril ou menace sur les biens et les personnes. Une visite présidentielle, à ce que l'on sache, ne fait pas partie de ce cas de figure, à moins que… Notons, par ailleurs, que des malfaçons ont été constatées sur plusieurs chantiers achevés, et qui concernaient le revêtement des trottoirs, notamment à Sidi Mabrouk et du côté de la cité Daksi.
