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Les scopitones et la chanson de l'exil
Et l'instrument fera l'homme...
Publié dans El Watan le 22 - 01 - 2008

Les scopitones. Qui semble réellement les connaître ? Peu de personnes, car beaucoup y verront tout juste un mot bizarre. Rachid Mokhtari, journaliste et critique qui s'est intéressé assez tôt à la musique de l'exil, s'efforcera de rappeler, lors d'une conférence au CCF d'Alger, la genèse de ces juke-boxes à images et leur rapport avec les chanteurs algériens, kabyles surtout, qui faisaient des tournées dans les cafés-bars du vieux Paris de la deuxième moitié du XXe siècle.
Pour M. Mokhtari, de 1963, au tout début de 1980, 250 bars équipés de scopitones, ces juke-boxes à images, étaient fréquentés par les émigrés. Ces appareils diffusaient des petits films musicaux produits et réalisés par une équipe française et qui mettaient en scène des chanteurs du Maghreb et du Machrek, tels que les stars égyptiennes. Rachid Mokhtari assure, toutefois, que si pour la chanson orientale le cinéma a largement médiatisé les grandes vedettes de la chanson et de la danse, en revanche, pour la chanson algérienne, surtout celle d'expression kabyle, « c'était une première dans son histoire que ces voix soient écoutées à satiété sur des disques 45 tours dans les juke-boxes ». Acteur attitré et disciple de Mahieddine Bachtarzi au Théâtre d'Alger (actuel TNA), Saâdaoui sera le premier à être, assure le critique, révélé par ces machines que l'on trouvait dans chaque recoin des cafés kabyles. Ensuite, les Kabyles ont pu « voir » ainsi Slimane Azem et même Idir. Karim Tahar, Bab el ouédien pure souche, aussi bien chanteur de charme que boxeur, fera lui aussi l'expérience des scopitones. Il fera plusieurs crochets (le boxeur n'est jamais loin) et racontera d'une manière enjouée l'histoire de sa carrière musicale qui continue toujours malgré son âge avancé. Les pieds-noirs, souligne-t-il, lui ont toujours fait remarquer qu'il ne pouvait pas faire jeu égal avec leurs chanteurs. « La modernité, ce n'est guère votre affaire, surtout vous les Kabyles », ne cesseront de leur répéter les Européens qui regardaient de haut cette communauté kabyle. En tant que boxeur professionnel, tôt engagé dans les combats, Karim Tahar viendra tard à la musique et s'y installera pour de bon. Par cet engagement, il a voulu damer le pion aux Européens et leur prouver que le succès peut être aussi kabyle. Le chanteur ne manquera pas de rappeler également sa rencontre avec Enrico Macias, guitariste dans l'équipe de Missoum qui l'avait « imploré » de lui trouver une place parmi les chanteurs du studio. Il refusa à cause de sa voix, tout en lui demandant de chanter plutôt en français. Rachid Mokhtari rappellera avec pédagogie le cheminement, pas toujours heureux, des chanteurs de l'exil. Commençant dans des écuries infectes de Marseille au début des années 1900, ces artistes rimbaldiens entreprendront ensuite un parcours formidable en chantant dans les cafés du vieux Paris avant d'être remplacés par les scopitones. La venue de cet appareil a bousculé toutes les habitudes, sans pour autant tuer le chant. Côté spectacle, Billy, fils de Karim Abranis, fondateur du groupe éponyme, a su nous enchanter avec des reprises de chansons de son père.

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