Après les « cris et les chuchotements » suivis des « confessions intimes » de ceux qui sont censés gérer le Mouloudia, voilà que « le glas sonne » à travers un communiqué daté du 21 janvier dernier (Ndlr : 16h) que signe personnellement le président de l'association, Sid Ahmed Karcouche, jusque-là très réservé et patient. Le terme « ménage » durant son absence, prolongé d'un tohu-bohu indescriptible, indigne d'un club populaire aussi glorieux que le MCA, l'a fait sortir de ses « gonds » et de son mutisme. Ne pouvant supporter « un climat délétère », comme il le reconnaît à juste titre. Trop, c'en était trop ! Depuis son investiture en juillet 2007, celui qui annonçait solennellement « être en mesure de redorer le blason du club, car je suis un homme de stratégie », semble s'être perdu en cours de route. Karcouche est pourtant bien placé pour mener à bien cette lourde et délicate entreprise en sa qualité de manager d'une entreprise nationale. Cependant, il faudrait qu'il dispose d'un staff collaborateur compétent qui adhère, ayant le même objectif et convaincu de sa réussite et donc ayant obligatoirement une expérience sportive. Et là, c'est une autre paire de manches. Le numéro un du MCA a décidé en attendant d'autres mesures salutaires véritables pour le club, comme la mise en place d'un nouvel organigramme, d'assurer pleinement la gestion directe de la section football, sous-entendant par là que sa composante reste intacte, et qu'indirectement il lui renouvelle officiellement sa confiance. Cependant, il démet Aïzel Mehdi de ses fonctions de secrétaire général (Ndlr : M. Aïzel fait toujours partie du comité directeur du Mouloudia), sans pour autant préciser les motifs de ce limogeage lié certainement aux propos de M. Aïzel parus dans la presse et entendus à la radio et que M. Karcouche a dénoncés. Par ailleurs, il ne faudrait pas perdre de vue que le président actuel du Mouloudia a depuis juillet dernier, en principe, les coudées franches, conforté par l'amendement des statuts adoptés en AG extraordinaire. L'association étant désormais « omnisports », qu'attend-il pour « rendre libre » le Mouloudia de tous ses mouvements, la récupération du sigle étant acquise, et restructurer le club sous une autre forme, avec d'autres sections (comme promis) avec « l'esprit de 1921 » mais moderne dans sa conception et son organisation à même de garantir sa pérennité ? II est vrai que se détacher de son principal bailleur de fonds, (par les temps qui courent !) n'est pas chose aisée ; cependant, il faudrait trouver rapidement toutes les solutions idoines pour éviter ces « soubresauts » qui pourraient conduire au pire. Car, avouons-le franchement, jusque-là ce n'est que du bricolage. Et appeler « l'ensemble de la famille mouloudéenne à plus de vigilance pour assurer la sérénité du club » ne paie plus.
