L'affichage d'une liste d'environ 400 bénéficiaires des logements du fonds national des péréquations des œuvres sociales (FNPOS), avant-hier, a suscité un mécontentement général chez les enseignants du cycle secondaire, qui se disent exclus de ce quota réservé aux salariés des différents secteurs. Tout en exprimant leur ras-le-bol, quant au monopole exercé depuis des décennies par l'UGTA dans la gestion de œuvres sociales et au monolithisme criard et préjudiciable pour le monde du travail, des professeurs de Sedrata, M'daourouch, Mechroha, Taoura et Souk Ahras ont qualifié cette attribution de mesure-sanction, en guise de représailles pour l'adhésion massive au mot d'ordre de grève lancé par le Cnapest, et suivi, rappelons-le, à 90% dans cette wilaya. L'un des professeurs nous dira à ce sujet : « C'est à l'aide de ces pratiques surannées que l'union de wilaya de l'UGTA, désertée par les travailleurs, tente vainement de subsister. S'agissant de notre corporation, le verdict a été donné en date du 12 janvier 2008 ». Et un autre d'ajouter : « L'actuel secrétaire général de l'union de wilaya, qui est en même temps le président de la commission d'attribution, a promis, devant moi, l'attribution, avant étude, des logements FNPOS au profit de ce qu'il a qualifié d'adhérents authentiques de l'UGTA privant, du coup, ses propres militants démissionnaires de l'organisation et ceux soupçonnés d'affinités avec les syndicats autonomes, le Cnapest en premier lieu ». Contacté par téléphone, un membre de la commission nous dira avoir avisé, officiellement, les instances concernées de sa désapprobation quant à certaines mesures constatées lors de l'étude et le classement des dossiers. Il révélera que le barème de notation a connu des changements. Nous n'avons pas pu joindre la direction régionale du FNPOS, installée à El Hadjar dans la wilaya de Annaba. Une grogne est perceptible à travers plusieurs secteurs, où des travailleurs se disent lésés et victimes de hogra de la part de l'organisation de Sidi Saïd, énième dérapage de l'UGTA à Souk Ahras, où celle-ci est perçue, à juste titre, comme pouvoir parallèle. L'unique liste d'attributaires a été affichée à l'intérieur d'un bureau exigu dépendant de l'OPGI.
