La salle El Manar du centre-ville de Blida est devenue belle depuis quelques jours. La raison est bien simple : une touche printanière imprègne les lieux grâce aux artistes peintres issus des ateliers de Irki ; cet homme, taciturne depuis de nombre d'années, permet à ses élèves de montrer de quoi ils étaient capables. Cependant, le public semble ne pas être au courant et la salle ne peut être réchauffée par les centaines de paires d'yeux. « Pourquoi ne pas alerter la direction de l'éducation afin d'organiser des excursions ou des sorties d'élèves pour ce centre ? », s'était exclamé un visiteur. « On éduque aussi par le biais de la peinture, on aide l'esprit à s'épanouir », déclara, quelque peu timide, Amina Zerarka, une licenciée en sociologie qui se tourne vers la peinture et qui en est à sa cinquième exposition. Notes berbères est toujours là. « C'est mon premier tableau et je ne pourrai jamais m'en dessaisir », lâcha-t-elle dans un souffle devant son maître Irki. Celui-ci relatera le cursus de cette jeune de 26 ans qui était venue seulement pour passer le temps dans une activité « quelconque » et qui se retrouve enchaînée à son chevalet toute la journée. « C'est une fille très douée. Elle a suscité une réelle curiosité lors de l'exposition à Riadh El Feth dans le cadre de la manifestation ‘‘Alger, capitale de la culture arabe'' », dira Irki qui précisera que Zerarka, s'est entichée du peintre français Sisley. Akmoun, Oucif, Zerarka, Benbraham et Irki exposent leurs travaux aux côtés de débutants, comme Amrouni et Ameur. Ce centre est un endroit pour s'épanouir à travers la culture, mais les jeunes manquent d'informations ou les relais n'existant pas à travers la direction de l'éducation. Cette exposition s'est clôturée hier soir, au niveau du centre El Manar de la place du 1er Novembre.
