« Le Coq du colonel », une nouvelle pièce produite par la « coopérative le Point » va être présentée aujourd'hui au TRO. Le texte est adapté d'une œuvre de l'écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez, intitulée « Pas de lettre pour le colonel » et sera mis en scène par Lakhdar Mansouri qui veut mettre à profit l'engagement du prix Nobel de littérature (1982), révélé avec « 100 ans de solitude », pour porter un regard critique sur l'Algérie actuelle. En arrière fonds de « Pas de lettre pour le colonel », on retrouve une critique de pouvoirs corrompus mais, au-delà, une réflexion sur le temps et les grandes valeurs, comme la dignité, qui fondent la nature humaine. Les comédiens Mohamed Mostefai, Djamel Ghaouti et Mustafa Bouri se partageront respectivement les rôles du colonel, du frère et du médecin. Cette même œuvre du créateur de la fondation Habeas pour la défense des droits de l'homme et des prisonniers politiques en Amérique Latine, a déjà fait l'objet d'un film cinématographique proposé par le réalisateur mexicain Arturo Ripstein au festival de Cannes, en 1999. Considéré comme un génie de la narration, Garcia Marquez, qui a aussi travaillé comme journaliste et reporter (fin des années 40, début des années 50) pour le compte d'un quotidien colombien fermé en 1955 sur ordre d'un dictateur, a de quoi inspirer les dramaturges. Le metteur en scène du « Coq du colonel » saura-t-il pour autant restituer toute la dimension de lutte qui caractérise l'Amérique Latine, Garcia Marquez étant sympathisant des mouvements révolutionnaires de ce continent ?
