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Une insoutenable dépendance
Publié dans El Watan le 12 - 04 - 2008


La Banque mondiale vient de rendre un rapport de son président sur la flambée des prix alimentaires et la menace qu'elle constitue d'ores et déjà pour les pays les plus pauvres. C'est en fait un rapport pessimiste sur les disparités entre les pays riches – où a surgi déjà le problème du pouvoir d'achat – et ceux dont les revenus très minimes font des assistés. Le continent africain est à cet égard l'un des plus dépendants et celui dont les ressources ne lui permettent pas d'assurer la sécurité alimentaire de ses populations. Même si le rapport du président de la Banque mondiale entend tirer la sonnette d'alarme, il faut y voir une mise en garde contre un risque sérieux de famine dans le monde. Il n'est pas attendu, à court terme, une baisse notable du prix des matières alimentaires dont la flambée est parallèle à la hausse vertigineuse dans les secteurs du pétrole et des engrais. L'urgence réside donc aujourd'hui dans la mise en place de parades pour empêcher, dans nombre de régions du monde, les émeutes du pain. Le président de la Banque mondiale interpelle la communauté internationale et plus directement les pays nantis sur les solidarités que rend nécessaires la situation alimentaire de ce monde dominé par les paradoxes. Notamment celui que représente la masse colossale des dépenses consacrées à l'entretien de guerres et de conflits qui rendent impossible le développement de l'agriculture. Et cela au moment où le Programme alimentaire mondial, institution de l'ONU, accuse un déficit de plusieurs centaines de millions de dollars. Mais le Programme alimentaire mondial, même avec un budget autrement plus conséquent, ne peut pas asseoir des politiques d'autosuffisance alimentaire qui relèvent de la souveraineté des Etats. C'est en cela que le message sous-jacent du rapport de la Banque mondiale est de souligner que les aides ne peuvent être qu'aléatoires si les pays concernés ne parviennent pas à sortir de la dépendance alimentaire. C'est un impératif auquel est fortement confronté le continent africain. La prise de conscience exprimée par le président de la Banque mondiale était nécessaire ; il convient de se demander si elle sera suffisante pour faire de la lutte contre la malnutrition et la pauvreté un enjeu capital de la communauté internationale. D'autant que le double phénomène commence à toucher aussi de larges pans de populations en Europe et aux Etats-Unis. Dans tous les cas de figure, ce sont les laissés-pour-compte des stratégies de développement qui profitent aux multinationales de l'agroalimentaire plutôt qu'à des pays et des peuples qui n'ont pas les moyens de manger à leur faim et encore moins ceux de faire entendre leur voix. Il n'y a plus que quelques poètes, forcément décalés, pour croire et affirmer que la misère est plus belle au soleil.

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