Le chef islamiste Abdallah Djaballah vient de perdre son parti El Islah, qu'il a créé en 1999. Le Conseil d'Etat vient de le débouter dans sa plainte contre le verdict de la cour d'Alger, favorable à ses « dissidents ». Ainsi, l'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2004 perd son deuxième parti, après celui d'Ennahda, au profit du frère de l'ancien ministre de la Justice, Adami. Néanmoins, les partisans de Djaballah réfutent cette lecture. Dans une déclaration adressée à la rédaction, le vice-président du mouvement El Islah, Abdelghafour Saâdi, proche de Djaballah, a déclaré que ni ce dernier ni les avocats n'ont été informés de l'audience du 22 avril au cours de laquelle la décision a été annoncée. « Ce qui constitue un comportement délibéré », a-t-il noté. Pour lui, « la décision fait état de l'acceptation du recours dans la forme, mais dans la forme, il reste sans objet. Ceci ne veut pas dire refus du recours ou confirmation du verdict de la cour d'Alger. Avec la décision du Conseil d'Etat, l'affaire est devenue sans objet (...), ce qui laisse perdurer la crise ». Ce qui laisse croire que Djaballah n'est pas près de lâcher prise. A voir !
