La voix de Daniel Mesguich est grave mais guère chancelante. Point de relâchement Un vrai défrichement a été fait par cet auteur en récitant quelques extraits d'auteurs fondateurs de la littérature. Jorge Luis Borges, Kafka, Aragon ou encore Baudelaire en faisaient partie. de cet écrivain natif d'Alger, du quartier algérois Debussy. La voix de Daniel Mesguich est grave mais guère chancelante. Point de relâchement de cet écrivain natif d'Alger, du quartier algérois Debussy. Un vrai défrichement a été fait par cet auteur en récitant quelques extraits d'auteurs fondateurs de la littérature. Jorge Luis Borges, Kafka, Aragon ou encore Baudelaire en faisaient partie. Le choix n'est pas fortuit puisque ces textes récités avec le « sérieux » requis disent les souffrances de l'homme. L'absurde en constitue toujours la trame. Le public nombreux venu assister, dimanche, à la salle de spectacles du CCF à ces lectures théâtrales n'est pas resté indifférent. Toujours aux aguets, puisque même le lecteur public faisait un effort « méritoire ». Pour l'auteur, il y a dans les bibliothèques une infinité de livres invisibles. Ils sont composés -pour chacun d'entre nous- de textes que nous avons pu lire, que nous avons peut-être étudiés, travaillés et qui nous travaillent et nous rendent lisibles aux autres. Né le 15 juillet 1952 à Alger, cet auteur qui garde toujours l'humour des gens du Sud fera plus tard des études d'art dramatique au Conservatoire de Marseille, « l'autre Alger » avant de rejoindrele Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris où il a Antoine Vitez et Pierre Debauche comme professeurs, tout en y suivant des cours de philosophie à la Sorbonne. Comédien, il l'était aussi en jouant des rôles classiques avant de faire, insiste-t-on, des apparitions à la télévision et au cinéma à la fin des années 1970. Mesguich interprètera ainsi des personnages secondaires dans des films d'auteur comme Molière d'Ariane Mnouchkine (1978), Le Dossier 51 de Michel Deville (1978). Mais très vite son activité de metteur en scène de théâtre, initiée en 1972, prend le pas sur son métier de comédien.
