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Le dinar est-il à son juste coût ?
La monnaie nationale et les devises étrangères
Publié dans El Watan le 07 - 05 - 2008

Entre ceux qui pensent que la monnaie algérienne est sous-évaluée, se référant à l'embellie financière actuelle, et ceux qui estiment que le dinar est surévalué, la polémique est engagée de plus belle et le dernier mot ne semble revenir, en fin de compte, qu'à l'Etat.
Mais la problématique concerne également les opérateurs économiques, les consommateurs et tous les autres intervenants de la sphère monétaire. Une chose est sûre, si l'on se réfère aux déclarations des différents intervenants, il est, d'abord, si difficile de connaître la valeur du dinar tant qu'un marché de change libre est absent sur la place. La valeur de la monnaie n'est pas déterminée uniquement en référence au niveau des réserves de changes, mais surtout par rapport au potentiel productif national. Etant fragile et tributaire de la manne pétrolière, l'embellie financière ne peut être une base sur laquelle pourrait se reposer la valeur du dinar. Autrement dit, « si le niveau actuel de la monnaie algérienne ne semble pas poser problème aujourd'hui, c'est en partie grâce aux prix élevés du pétrole et au fait que le pays n'a rien d'autre à exporter que ses hydrocarbures ». C'est ce qu'estime Ali Benouari (lire l'entretien), ex-ministre délégué au Trésor du temps de Sid Ahmed Ghozali. Dans ce cas, si les prix de l'or noir chutent, il va falloir poser inévitablement la problématique de la surévaluation du dinar. Face à une telle situation, l'Etat n'aura comme seul recours qu'une action sur le taux de change. L'enjeu est de taille. Par ailleurs, Abdelhak Lamiri, économiste et docteur en sciences de gestion de l'université de Californie aux Etats-Unis, estime que cette question constitue l'un des rares aspects de l'économie algérienne qui ne pose pas problème. Notre interlocuteur est allé jusqu'à certifier la « bonne » cotation de la devise par la banque centrale. De ce fait, se référant à ces éléments, Abdelhak Lamiri atteste que la monnaie algérienne « n'est pas très loin de sa vraie valeur ». Le même avis est partagé par Abdelkrim Naas, consultant, expert et auteur d'un ouvrage intitulé Le système bancaire algérien de la décolonisation à l'économie du marché. Ce dernier a, quant à lui, pris en compte deux autres donnes entrant dans le calcul de la valeur de la monnaie algérienne. Selon lui, la valeur d'une monnaie doit être basée sur deux éléments principaux, à savoir l'inflation et la croissance économique. Exemple : considérant que l'inflation algérienne en avril 2008 était à 5% et celle des pays européens à 1% et que 1 euro = 100 DA, le calcul est donc simple : 5% - 1% = 4 (inflation algérienne - inflation européenne) et 100 - 4 = 96. De cette calculette l'on peut déduire, d'après Abdelkrim Naas, que 1 euro coûte 96 DA. Quant au second facteur, qui est le taux de croissance, notre interlocuteur explique que « plus la croissance s'apprécie, plus la valeur du dinar augmente ». Abdelkrim Naas conclut, suivant ces deux éléments de calcul, que « globalement, le coût actuel du dinar par rapport aux autres monnaies reflète sa vraie valeur ». Il regrette sur sa lancée l'absence d'un marché des changes, ce qui fait que « la monnaie continue à être administrée par la Banque centrale ». De cette conclusion l'on peut déduire qu'« en référence aux intérêts fondamentaux de l'Algérie, l'Etat n'a pas besoin d'aller vers une réévaluation du dinar ». Il est donc clair qu'en référence à ces éléments cités par tout un chacun que la monnaie algérienne ne vaut actuellement que ce qu'elle est et que son appréciation est tributaire d'une économie hors hydrocarbures, autrement d'un simple recours administratif en intervenant sur le marché des changes. Durant notre enquête, il a été si difficile d'avoir dans le panier une réaction de la part des instances en charge des finances algériennes. Toutes nos tentatives auprès de la banque centrale et du ministère des Finances étaient vouées à l'échec. Secret de Polichinelle ? Mais se référant à une récente déclaration du gouverneur de la Banque d'Algérie à ce sujet, Mohamed Laksaci avait affirmé que l'Algérie observait une stabilité du taux de change réel. « La Banque d'Algérie poursuit sa politique de flottement dirigé pour assurer la stabilité du taux de change réel du dinar », avait-il souligné lors d'une réunion consacrée, fin octobre 2007, à la conjoncture financière et monétaire du premier semestre de l'année 2007. Mohamed Laksaci avait relevé également que la politique de l'Algérie dans ce domaine a été saluée par le Fonds monétaire international (FMI) qui a confirmé, dans une étude qu'il a menée récemment sur la politique de change dans les pays émergents, que le taux de change réel du dinar « est en équilibre et que la monnaie algérienne n'a pas connu de sous-évaluation ». En un mot, la position « officielle » est claire : le dinar est à sa juste valeur et il n'est pas question d'aller vers une quelconque réévaluation.

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