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Réflexions sur la recherche agronomique en Algérie
Publié dans El Watan le 10 - 05 - 2008

Loin de moi l'idée de dresser un bilan de l'état des lieux de la recherche en Algérie ;j'en laisse le soin à nos décideurs et illustres penseurs, mais en tant qu'acteur et réalisateur modeste dans cette noble tâche, je me permets de vous faire part de mon expérience sur cette appellation qu'est la recherche scientifique au service du développement, galvaudée à tort et à travers, suivant l'humeur et la conjoncture du moment par les décideurs et les opportunistes de tout bord et à tous les niveaux.
Sans vouloir être pessimiste ou jouer les rabat-joie, force est de constater qu'après près d'un demi-siècle d'indépendance de notre pays, on continue à patauger et à philosopher sur les choix stratégiques et fondamentaux à adopter au niveau de la recherche agronomique afin de faire sortir le pays de l'alarmante et générale dépendance alimentaire (céréales, légumes secs et frais, fruits, huiles, lait, viandes...), comme vient de le confirmer le ministre de tutelle lors du discours inaugural des premières assises nationales de la recherche agronomique tenues dernièrement à Alger. Je persiste à dire que larecherche en général, et plus particulièrement la recherche agronomique, est à l'image de la politique agricole dans notre pays : une politique de l'autruche, occultant la réalité du terrain, c'est-à-dire l'essentiel et le simple, et fanfaronnant de la justesse et du bienfait des choix innovants adoptés qui relèvent plus du prestige (car inadaptés dans le contexte agricole actuel) et du slogan. La recherche agronomique dans notre pays a toujours été orientée sur le calquage de ce qui se fait à la pointe des avancées de l'agriculture internationale. Evidemment, cela ne peut pas marcher chez nous, on ne maîtrise rien du tout et on veut brûler les étapes en mettant la charrue avant les bœufs. L'agronomie est une véritable science avérée ne s'accommodant pas trop de l'empirisme mais surtout, respectant le b.a.-ba du métier. Pour étayer mes dires, je vais prendre l'exemple de la céréaliculture ou l'urgence, à mon avis, n'est pas, comme le fait l'ITGC (Institut technique de développement des grandes cultures) de créer de nouvelles variétés de blé perforpmantes, résistant à différents facteurs du milieu (sécheresse, salinité, maladies...) mais plutôt d'asseoir sur des bases expérimentales et scientifiques l'ensemble de l'itinéraire culturel (travail du sol, fertilisation, semis, lutte contre les adventices... jusqu'au moissonnage) et en utilisant les variétés du terroir (conservation, multiplication, sélection et valorisation de notre patrimoine phytogénétique). Car, quelle que soit la variété qui sera implantée dans une région donnée, un sol donné, (fut-elle la meilleure variété du monde) elle ne pourra pas mettre en exergue toutes ses potentialités dans le cas où elle ne trouvera pas les conditions adéquates et élémentaires à son bon développement. Sinon, comment expliquer les rendements dérisoires de notre céréaliculture ? Personnellement, je refute l'explication idoine : climatique (malgré son incidence avérée) qui est toujours avancée par les responsables, lorsque des rendements faibles sont enregistrés. La faillite crescendo de notre agriculture est le parfait reflet d'une autodestruction programmée qui a commencé lors de la révolution agraire (spoliation, dislocation et disparition des véritables agriculteurs), puis par la dilapidation et l'envahissement par le béton des meilleures terres nationalisées (laissées par les colons) et se poursuit actuellement tous azimuts par les pseudo-agriculteurs et les spéculateurs-agriculteurs. Pour y remédier, il n'y pas trente-six mille solutions, le remède est d'abord phototechnique. Il faut arrêter de se leurrer et il est illusoire de croire (dans l'état où se trouve notre agriculture), que la solution viendra seulement et uniquement des biotechnologies et du génie génétique, comme le scandent à tue-tête certains de nos « éminents pseudo-savants » imbus de leurs diplômes et abusant à mauvais escient de leur fonction de responsabilité et incapables de faire le distinguo évident entre les deux appellations. Prenons un peu de recul ; chaque chose en son temps, ne nous précipitons pas, arrêtons de faire du tape-à-l'œil, de faire semblant d'être à la page en s'appropriant et usurpant certains pans de la recherche qui nous dépassent faute de moyens élémentaires et d'infrastructures appropriées (nos laboratoires nationaux de recherche du biopole de Chaâb Ersas sis à l'université de Constantine, ne disposent même pas de l'eau courante depuis leur création, et l'insécurité y règne en maître, en attestent les vols par effraction : de véritables déménagements opérés de nuit durant deux années successives).Retroussons nos manches et attaquons-nous aux véritables problèmes de notre agriculture méthodiquement. Essayons de fructifier, et surtout de préserver notre patrimoine agricole pour les générations futures. Nos sols se stérilisent et disparaissent (sols en pente) d'année en annnée, suite à des pratiques agricoles inopérantes et à contre courant des recommandations de défense et de restauration des sols (DRS) en vigueur : labours défectueux et réalisés le plus souvent dans le sens de la pente, aggravant ainsi les dégâts dus à l'érosion pluviale, dans certains sols, c'est carrément la roche mère qui affleure (fréquente et bien visible le long de nos paysages.Le brûlis des résidus de récolte doit être absolument proscrit, au vu et au su des dégâts irrémédiables causés sur la microfaune et la microflore des sols, à la place, il faut préconiser l'enfouissement des résidus de récolte, (de préférence après broyage) en vue d'améliorer la structure et de relever le taux de matière organique (humus) de ces sols. La fertilisation est complètement négligée, insuffisante et parfois même absente, malgré son incidence capitale et vitale pour la plante. Cette importante pratique culturale conditionne l'obtention de bons rendements, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Les rendements spectaculaires (ils ont été multipliés par un facteur de trois à quatre) ont été obtenus dans les pays développés grâce à l'utilisation d'une fumure rationnelle. Chez nous, sur les céréales, seule la fumeure azotée et phosphatée est réalisée de façon empirique (absence de mise en place d'essais de fertilisation et de contrôle nutritionnel) ; la fumure potassique est occultée, arguant du fait que les sols algériens sont riches en potassium !!! Ce qui est totalement erroné d'après les résultats d'analyses de sols réalisées dans nos régions céréalières qui ont décelé des carences en cet important éléments nutritifr ainsi que par référence à la première loi fondamentale de la fertilisation de restitution des exportations. Barrons la route aux nouveaux intrants agricoles proposés comme des produits miracles (ce qui reste à prouver) aux agricultuers par certains charlatans mercantiles abusant de leur crédulité, devant la vacance inexplicable des structures concernées (c'est aux instituts techniques de la profession que revient la responsabilité et la tâche d'expérimenter et de vulgariser toute innovation culturale ou produit nouveau). Ce n'est à mon avis que par cette démarche pied-à-terre, vieillotte pour certains mais combien rationnelle et raisonnée que l'on parviendra à asseoir véritablement et durablement sur des bases solides la recherche agronomique dans notre pays.

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