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Brahim Gacem. Economiste
« Il est préférable de temporiser dans la privatisation des banques »
Publié dans El Watan le 14 - 05 - 2008

Brahim Gacem, économiste et enseignant à University of Finance, à Genève, est président du Forum des compétences algériennes en Suisse (FCAS). Il est également l'un des concepteurs du Forum international de la finance (FIF), qui en est à sa quatrième édition.
Quel est l'objectif de la création du Forum des compétences algériennes en Suisse (FCAS) ?
Le FCAS est une association d'experts algériens vivant en Suisse depuis de longues années. Des Algériens qui ont la ferme volonté de participer à l'édificaton de l'Algérie. Le FCAS existe depuis 2003 et compte une centaine de membres. Il a déjà réalisé certaines actions en direction de l'Algérie. Il s'agit, entre autres, de la création de ce Forum international de la finance (FIF) initié il y a cinq ans. Le FIF est une entité à part, indépendante du FCAS qui est une association à but non lucratif. Le deuxième projet sur lequel nous travaillons depuis une année a trait au partenariat au niveau de l'expertise dans le secteur de l'eau. Au FCAS, il y a des experts et des enseignants qui travaillent dans ce domaine sensible de la recherche sur l'eau. Des discussions sont engagées afin de pouvoir mettre en place certains projets de formation, de consulting, de réalisation d'opération mais aussi de bâtir un forum d'échange dans le domaine des ressources en eau.
Comment l'Algérie peut-elle profiter de la diaspora ? Faut-il demander aux Algériens de rentrer ?
Tous les pays profitent de l'expertise de leur communauté à l'étranger. L'Algérie se doit de puiser dans ces compétences. Dans le pays, il y a déjà des compétences. Mais c'est encore mieux de s'appuyer sur l'expertise de la diaspora. Comment le faire ? Il faut que les gens soient libres. On ne peut pas imposer à quelqu'un de renter ou de travailler à distance. Chacun doit faire comme il l'entend. Il faut que ce soit dans un cadre organisé et libre. Cadre qui permet de drainer ces énergies. Les Algériens à l'étranger ont envie de pouvoir amener quelque chose à leur pays d'origine. Ils ont envie de colmater cette brèche en faisant cet apport. Qu'on donne toutes les possibilités à ceux qui veulent rentrer. Un espace de survie peut être préparé à ces personnes pour qu'elles puissent au moins respirer pendant un an ou deux aux fins de s'adapter au nouvel environnement pour éviter le retour. Je ne dis pas qu'il faut deux Algérie dans le pays mais il faut leur faciliter l'installation (logement, moins de tracasseries administratives). Il y a aussi ceux qui veulent travailler depuis l'extérieur. Il serait bon de leur donner un moyen de venir animer des conférences, des séminaires, travailler sur des projets... Il faut valoriser les Algériens lorsqu'il y a des appels d'offres pour les consultings. Souvent les Algériens sont mis de côté. Les choses doivent changer. S'ils ont réussi à l'étranger, cela veut dire qu'ils ne sont pas mauvais. Ils sont prêts à travailler pour moins cher que tant d'autres.
Pourquoi les banques étrangères installées en Algérie sont-elles absentes à ce forum de la finance ?
J'ai fait avec Brahim Stambouli (vice-président du FCAS) du porte-à-porte chez ces banques privées étrangères. Aucune n'est venue. Est-ce que ce forum ne répond pas à leurs attentes ? Qu'elles le disent ! Je suis ouvert pour voir comment on peut améliorer les choses. Il faut deux jambes pour marcher. Il est primordial que les banques étrangères privées en Algérie participent activement et fassent des propositions. Cette plateforme est pour elles. Si elles ne sont pas là, cela ne sert à rien. Cet appel du cœur est un appel de la raison. Il est important que dans le prochain FIF ces banques soient présentes. Sinon, il y a un problème.
Privatiser les banques publiques est-ce une bonne solution en Algérie ? Est-ce le moment de le faire ou pas ?
Privatiser, c'est comme un mariage. Il y a la mariée, il y a l'environnement aussi. Aujourd'hui, le climat n'est pas propice pour les mariages. La fragilité du système financier international fait qu'il est préférable de temporiser pour voir venir. Si on a envie de vouloir profiter de l'expérience étrangère, par le biais de la privatisation, pourquoi pas ! Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise privatisation. S'il faut le faire, autant le faire bien pour réussir. Les banques auront plus de responsabilité, plus d'autonomie dans un cadre réglementaire organisé. Il n'existe pas de recettes miracles. C'est le marché qui doit véhiculer les options de chacun.
Les autorités ont expliqué l'arrêt du processus de privatisation du CPA, principale banque publique, par la crise des subprimes (crédits hypothécaires) aux Etats-Unis. Cet argument est-il valable ?
Oui. La crise des subprimes a généré plus de 1000 milliards de dollars de dégâts. Les grandes institutions financières en souffrent énormément. Nous ne savons pas encore quelles vont être les conséquences dans le futur. Ce qui est caché, Dieu seul le sait. Il faut être prudent. Aujourd'hui, il y a peu d'impact sur l'Algérie grâce au contrôle d'échanges, à la faiblesse d'ouverture des entreprises sur l'international. On ne peut pas se lancer dans une privatisation avec des partenaires dont on ne connaît pas les actifs. Il est difficile aujourd'hui de pouvoir fixer le juste prix.
Est-il normal qu'il n'existe pas de banques privées nationales en Algérie ?
L'Algérie était ouverte aux banques privées. Il y a eu des expériences malheureuses. La connaissance et la maîtrise du métier de banquier n'est pas encore présente. Le législateur a mis en place des règles draconiennes, trop sévères même. On sélectionne avant l'entrée. On peut ouvrir une banque, mais il faut répondre aux critères de qualité, de sécurité et de compétence.
Vous avez un projet de créer une école de formation aux métiers de banque...
La Suisse peut participer activement à l'effort de formation en Algérie. Il est important que le signal des autorités algériennes soit fort pour passer à l'action et réaliser ce projet d'école. Nous analysons les possibilités et la faisabilité du projet : le partenaire public qui connaît le marché, les programmes qui vont être lancés... Nous allons nous positionner au niveau de formation supérieure. C'est là où le besoin est le plus senti. L'expertise internationale serait la bienvenue.


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