La cimenterie de Hamma Bouziane, installée à l'orée d'un verger dont la renommée dépasse les frontières, continue à être confrontée, entre autres problèmes, à la pollution de l'environnement, et à cet égard il a été envisagé, depuis quelques années, l'installation de filtres à manche pour remplacer les trois électro-filtres défectueux de l'unité de Hamma Bouziane de façon à respecter les normes de rejet. Mais à ce jour, un seul de ces filtres a été remplacé. Selon des ingénieurs agronomes installés sur le périmètre, les poussières générées par la fabrication du ciment et éjectées sans considération dans l'environnement, s'agglutinent sur les arbres fruitiers et autres cultures, finissant par asphyxier les végétaux. De plus, ces poussières causent des dégâts humains considérables et de nombreux citoyens de la région souffrent de silicose. D'une façon générale, toute la zone est soumise aux effets néfastes d'une pollution contre laquelle il est difficile, voire impossible, de se protéger. Interrogé à ce propos, un responsable de l'APC de Hamma Bouziane soutient qu'un contrat de performance a été signé en 2002 entre l'ERCE et le ministère de tutelle, qui fait obligation à l'unité de Hamma de se conformer à certaines règles. Ainsi, parmi les mesures les plus importantes, figurait le remplacement du four de conditionnement ainsi que celui du broyeur. Ces opérations ont été réalisées avec succès, mais les actions tendant à améliorer l'impact sur l'environnement n'ont pas eu les résultats escomptés, puisque les émissions de poussières ont à peine diminué. Notre interlocuteur précisera que d'autres modifications ou améliorations techniques ont été recommandées par une commission mise sur pied par le wali de Constantine.
