La distribution de l'eau est enfin rétablie dans la commune de Bouhamza au grand soulagement, mais non sans réserves, de la population locale estimée, uniquement pour le chef-lieu de la commune, à 6000 habitants. Depuis fin décembre dernier, cela fait six mois que la population locale est privée d'eau, contrainte de puiser ce liquide des points d'eau non protégés encourant ainsi un risque de maladies hydriques. C'était suite à l'inondation par le barrage de Tichy Haf du forage alimentant le village que l'ensemble du réseau d'AEP a été paralysé. Toutes les démarches effectuées par les autorités locales ont été infructueuses. Les tentatives de récupération du forage phagocyté par les eaux du barrage ont été soldées par un échec. Même la mise en valeur de l'ouvrage hydraulique abandonné depuis des années pour son faible débit n'est pas du goût de la population qui craint les pénuries chroniques d'eau après avoir enduré six mois de disette. Pour le P/APC, ce remède est un palliatif. Un autre forage de soutien sera réalisé prochainement, selon un proche collaborateur de l'assemblée. Quant aux élus de l'APW, ce n'est que le week-end dernier qu'une commission des élus s'est déplacée sur les lieux pour s'enquérir de la situation qui commence à susciter la colère de la population. En effet, ça bouillonne dans les quartiers. « Comment un forage qu'on abandonne, jugé à l'époque de débit insuffisant pour alimenter deux petits villages comme Tansaout et Tachouafet (moins de 1000 habitants), est récupéré aujourd'hui pour alimenter le chef-lieu composé de sept villages », s'interrogent les villageois.
