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« Nous sommes un journal algérien fait pour les Algériens par des Algériens »
Lounès Guemache. Responsable de la publication de Toutsurl'Algérie.com
Publié dans El Watan le 16 - 06 - 2008

Le premier quotidien électronique algérien, Toutsurlalgerie.com, a fêté lundi dernier son premier anniversaire. Une expérience de presse électronique qui marquera l'histoire des médias en Algérie. Entre deux articles et la gestion d'une énième attaque de hackers que subit son site internet, Lounès Guemache a bien voulu partager son expérience avec les lecteurs d' El Watan.
Au bout d'une année de présence sur le web, TSA (www.toutsurlalgerie.com) est devenu incontournable pour ceux qui s'intéressent à l'actualité algérienne. Qu'est-ce qui fait ce succès ? Les scoops, la rapidité de réaction, le sensationnel, ou les bonnes sources ?
Le concept de Toutsurlalgerie.com est né d'une idée très simple. Un jour, avec d'autres journalistes, nous nous sommes demandé pourquoi attendre samedi pour avoir dans la presse les résultats d'élections qui se déroulent généralement le jeudi en Algérie ? Pourquoi attendre samedi pour les résultats du Championnat national de football dont les matches se jouent jeudi ? Et pourquoi attendre, tout court, pour accéder à l'information ? Il faut savoir que dans certaines régions du pays, la presse écrite arrive avec quelques jours de retard. Même dans les villes du nord du pays, les journaux sont souvent distribués en début d'après-midi. Or, internet commence à être partout en Algérie : les cybercafés sont pleins et les formules d'accès individuelles se développent. Et avec ce moyen, vont se créer et se développer rapidement de nouvelles habitudes de consommation de l'information en Algérie. Les gens ne veulent plus attendre pour être informés. Notre ambition avec TSA, accompagner ces nouvelles habitudes. Il ne faut pas oublier aussi que 10 millions d'Algériens vivent à l'étranger. Ils sont également demandeurs d'informations sur leur pays d'origine. Regardez les chaînes de télévision françaises, ou même les journaux de ce pays : c'est très rare quand ils parlent de l'Algérie. Or, l'Algérie, au-delà des attentats et des harraga, est aussi un pays qui vit, avec une actualité riche. Je dirai que le « succès » rencontré par TSA est essentiellement lié à son concept. Nous privilégions l'information en temps réel avant toute chose avec le souci de la rigueur. C'est aussi une expérience nouvelle : on a la réactivité de la radio, on se donne les moyens d'avoir le recul de la presse écrite sur les évènements, et bientôt peut-être nous aurons les images de la télé. Chaque jour, on apprend de nouvelles choses sur notre manière de travailler. On essaye d'améliorer les choses…
Comment est structurée la rédaction de TSA ?
L'internet permet une chose formidable : une décentralisation totale des structures. Google est une entreprise basée aux Etats-Unis, mais c'est le site le plus complet sur l'information algérienne par exemple ! La rédaction de TSA est structurée autour d'une petite équipe à Paris qui travaille en liaison avec un réseau de journalistes en Algérie.
Vous êtes à combien de visiteurs par jour ?
Nous venons de dépasser le chiffre de 30 000 visiteurs par jour. Et chaque mois, nous avons plus de deux millions et demi de pages vues. Nos lecteurs passent beaucoup de temps sur le site. Nous ne connaissons pas encore le profil de nos lecteurs avec précision, mais ils proviennent essentiellement d'Algérie et de France.
Le lancement de la formule payante sur TSA n'a-t-il pas fait baisser son audience ?
Pas du tout. J'attire votre attention sur le fait que TSA n'est pas devenu payant. Ce sont nos archives, au-delà de cinq jours, payants ou accessibles à nos abonnés. Nous pensons qu'il est tout à fait normal que quand des gens paient, ils aient accès à « un plus ». Ce « plus » sera de plus en plus important : des documents inédits, des dossiers, des analyses sectorielles…
Donc en termes de revenus publicitaires peut-on dire que le web peut faire vivre son homme ?
Oui, la nouvelle économie de l'internet permet de faire vivre une petite équipe. Mais ne nous désespérons pas d'attirer des annonceurs qui se contentent aujourd'hui d'aller sur des médias classiques (presse écrite, TV, radio, affichage). J'espère qu'ils vont faire des arbitrages dans l'avenir, en intégrant l'internet dans leurs plans médias. Est-il raisonnable pour eux d'ignorer près d'un million d'Algériens qui viennent tous les mois sur TSA ?
Est-ce que ce sont les compagnies algériennes ou autres qui annoncent sur TSA ?
Ce sont des compagnies qui cherchent à toucher un public bien particulier, les cadres et les élites algériens ou d'origine algérienne. Pour l'heure, nous discutons avec des annonceurs potentiels. Nous espérons conclure dans les prochains jours. Il faut savoir que TSA a été lancé par un petit groupe de journalistes. Nos moyens sont très limités : heureusement que la structure des coûts des médias internet n'est pas élevée. Je tiens également à remercier toute l'équipe qui accepte de travailler avec des revenus modestes. Je crois que c'est aussi là que réside notre force : tous les journalistes qui travaillent avec nous, sans exception, nous ont rejoint avec un argument : participer à une aventure nouvelle, celle d'un quotidien en ligne, le premier en Algérie.
Comment expliquez-vous que certains confrères reprennent vos informations sans vous citer ?
C'est un des maux dont souffre la presse, particulièrement en Algérie. Comment peut-on tirer gloire en venant piller un site internet gratuit qui se bat chaque jour pour informer ses lecteurs ? Cela ne coûte rien de citer ses sources comme nous essayons de le faire à chaque fois que c'est possible. C'est le b.a.-ba du métier, mais certains semblent l'ignorer. Plus grave, certains journaux reprennent nos informations en citant « leurs sources ». Mais les lecteurs apprécieront.
Où en est la plainte déposée par Aigle Azur contre TSA ?
Une audience se tiendra prochainement devant la chambre de la presse du tribunal de grande instance de Paris. Nous sommes très confiants, la justice saura ne pas se laisser impressionner par les manœuvres d'intimidations d'Aigle Azur qui demande 100 000 euros pour avoir écrit que les services de cette compagnie aérienne sont parfois défaillants. Les voyageurs qui empruntent ces lignes le savent pourtant bien ! Aigle Azur est une entreprise française avec un management qui a une culture algérienne : il veut interdire aux journaux de critiquer. Mais nous réservons nos arguments à la justice française.
Êtes-vous un journal algérien en France ou un journal français en Algérie ?
Nous sommes un journal algérien fait pour les Algériens par des Algériens et… un seul Français, car nous avons besoin d'un regard extérieur. Le fait que notre rédaction soit décentralisée n'enlève rien à notre « algérianité » que nous revendiquons très fortement. Nous essayons d'apporter un nouveau ton et une nouvelle manière d'informer, avec succès jusqu'à présent. Mais nous sommes loin de la référence que constitue El Watan.
Qu'avez-vous à dire à ceux qui vous étiquettent de défenseurs des intérêts des entreprises françaises en Algérie, pour ne pas dire hizb frança ?
Allez poser la question à l'ambassade de France à Alger. Dès qu'il y a des tensions entre Paris et Alger, nous sommes les premiers à les relever. Et comme en ce moment cela ne manque pas, autant vous dire que nous ne sommes pas bien vus par les fonctionnaires de l'Etat français. Je peux même vous dire que nous avons été attaqués il y a quelques jours par des confrères qui nous ont accusés de vouloir empêcher les retrouvailles algéro-françaises. Rien que cela ! Et puis regardez bien notre site : nous sommes inondés de bannières publicitaires émanant de ces groupes français implantés en Algérie que nous défendons !!!


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