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Parution-Jours de cendre d'Abdelkader jamil Rachi : L'exil ou le cercueil
Publié dans El Watan le 02 - 07 - 2008

Universitaire puis diplomate, Abdelkader Jamil Rachi a publié récemment en France un roman intitulé Jour de cendre. Algérie : les années de sang (1992-1998) (1).
L'ouvrage traite de la tragédie algérienne qui a sévi dans les années 1990 et cela, à travers la vie quotidienne de Lyassine, un fonctionnaire paisible, honnête et effacé, mais qui finit par être assassiné par un terroriste, un voisin âgé de dix-sept ans. Ainsi, est mise en lumière une société en déliquescence, chamboulée, prise en tenailles par les extrémistes religieux et des gouvernants sourds aux aspirations à la démocratie, la liberté et la prospérité de ses gouvernés. D'un côté, une situation de guerre marqué par les explosions de bombes, les massacres et les assassinats qui touchent toutes les catégories socioprofessionnelles et d'âges et de l'autre, la rapine, la cupidité et la corruption : des citoyens meurent d'une manière tragique et en parallèle des carrières se font et se défont, des cadres compétents sont mis à l'écart, les promotions sont convoitées par des cancres et ineptes en quête de privilèges, non sans user de pratiques machiavéliques et de délation. Dans cette atmosphère, où la mort et l'obscurantisme anéantissent vie et savoir, l'exil est la seule issue pour ne pas mourir plusieurs fois et trouver un havre de paix. « Un gros bateau blanc avançait lentement en direction d'autres rivages, dans ses flancs ses compatriotes. Médecins, ingénieurs, informaticiens partaient, quittaient leur pays qui se vidait de sa matière grise, incapable qu'il est de leur assurer une vie à la mesure de leurs ambitions ». (p160).
L'auteur a introduit des rappels d'histoire de par lesquels il est mis en évidence que l'Algérie n'a jamais connu de paix depuis les temps antiques. L'indépendance est confisquée puis détournée. La terre est libérée mais pas l'homme. Et la fête des lendemains qui chantent est de courte durée. Les vicissitudes du temps se succèdent étouffant dans leurs éteignoirs tout lumignon d'espoir. L'individu devient un champ de bataille et en même temps un tueur et un destructeur. Il n'est que ce que fait de lui la société. « La nouvelle génération est impatiente. On l'a ignorée, méprisée. On lui a menti et on continue à lui mentir. Pourquoi s'étonner que jeunes et moins jeunes se révoltent, tuent, brûlent. Depuis la nuit des temps, ce pays a toujours connu la guerre, les révoltes et les insurrections (…) Depuis Massinissa, Jugurtha, la Kahina, Lalla N'Soumer, Abdelkader, El Mokrani, Messali Hadj, Didouche Mourad, Ben M'hidi, nos populations se sont toujours révoltées. » (P 257). Mais que deviennent leurs rêves ? Si Noury, fonctionnaire, dit à son ami Lyassine : « La situation actuelle profite à ceux qui ne veulent pas qu'il (ndlr : Le pays) se redresse » (P86-87).
(1) Abdelkader Jamil Rachi. Jours de Cendre. Algérie : Les années de sang (1992-1998). Editions du Panthéon, Paris 2008. 270 Pages.


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