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Le voile honteux
Publié dans El Watan le 03 - 07 - 2008

Sans cesse, il faut parler d'histoire à nos enfants, sans arrêt leur dire que l'Algérie est née dans le sang et les larmes et que la liberté d'aujourd'hui a été arrachée par le sacrifice et le martyre. C'est la connaissance de ce passé qui irriguera leur mémoire et les aidera à se forger une conscience patriotique. Toutefois, celle-ci ne saurait être saine et complète si elle occulte l'autre histoire, celle-là beaucoup plus proche, celle qui a trait à la lutte conte l'intégrisme armé : les années 1990 furent marquées par une guerre totale livrée contre la population, comme le fut la décennie 50 qui a vu les troupes coloniales françaises s'acharner contre les Algériens révoltés. La dissolution du FIS fut le point de départ d'une aventure insurrectionnelle savamment coordonnée par une poignée de politiciens islamistes ivres de pouvoir visant à faire changer de visage à l'Algérie, lui ôter son caractère républicain au profit d'une autocratie moyenâgeuse. Le projet visait à dénier son algérianité à l'Algérie comme s'y est attellée la politique du colonialisme français. Des milliers de fanatisés furent entraînés dans cette expédition qu'ils menèrent avec une incroyable sauvagerie, n'épargnant aucune couche de la population, ne se souciant ni de l'âge ni du sexe de leurs victimes.
Ce fut le temps des égorgeurs et des destructeurs. Il a fallu un mouvement de résistance populaire des plus remarquables, digne de celui de Novembre 54 pour stopper la barbarie intégriste. Le prix le plus fort fut payé en victimes et en traumatismes, l'Algérie en sortit presque indemne. Mais aujourd'hui, de cette terrible parenthèse, peu de choses se disent, comme si un voile honteux devait la couvrir. Les commémorations des événements importants et les cérémonies de recueillement à la mémoire des victimes du terrorisme se raréfient d'année en année. Lorsqu'elles existent, elles n'attirent pas foule. Peu de gens, surtout les jeunes, savent qui est Boudiaf, qu'il est revenu d'exil en Algérie pour répondre une nouvelle fois au devoir et qu'il a fini par tomber en martyr, criblé de balles assassines. Les noms de Liabès, Boukhobza, Djaout, Belkhenchir et tant d'autres figures ne leur disent rien. Et seules les tombes rappellent que des anonymes sont tombés en martyrs par dizaines de milliers.
L'Etat ne célèbre aucune mémoire et rares sont les institutions, les lieux ou les endroits qui portent des noms de victimes du terrorisme. Alors qu'ils avaient pris les premiers les armes pour défendre la république, les patriotes et les GLD, autour de 300 000 ont été quasiment abandonnés par l'Etat. Le pouvoir politique a couvert la décennie 1990 du voile de la Réconciliation nationale faisant fi de son apport historique à l'Algérie combattante, républicaine, patriotique et démocratique. Une Algérie que le monde entier a fini par honorer, reconnaissant avoir été injuste à son égard en la boycottant durant les années noires, dupé par de fausses analyses sur les enjeux internes dans le pays et sur la réalité du fondamentalisme religieux à l'échelle internationale.


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