Le président russe, Dmitri Medvedev, a assuré, hier, son homologue américain George W. Bush, que Moscou ferait tout son possible pour aider à résoudre la crise du nucléaire iranien mais qu'il attendait en retour des « signaux » de Téhéran, a indiqué le Kremlin. « M. Medvedev a déclaré que la Russie était prête à continuer à travailler avec toutes les parties concernées pour aboutir à une solution », a déclaré son conseiller diplomatique Sergueï Prikhodko, résumant l'entretien en marge du sommet du G8 à Toyako (nord du Japon). Le nouveau président russe a promis que « la Russie stimulerait par tous les moyens le dialogue avec Téhéran mais attend des signaux correspondants de la direction de ce pays », a ajouté le conseiller. M. Medvedev a donné une « appréciation positive » de la visite en juin dernier, à Téhéran, du chef de la diplomatie européenne, Javier Solana. Ce dernier a alors remis à l'Iran une proposition de coopération des Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) en échange d'un arrêt du programme iranien d'enrichissement d'uranium. Prenant brièvement la parole devant la presse à l'issue de leur entretien, MM. Medvedev et Bush avaient souligné la volonté de coopération des Etats-Unis et de la Russie sur la question iranienne. De son côté, le diplomate en chef de l'UE Javier Solana a indiqué, hier, qu'il espérait rencontrer « avant la fin du mois » le négociateur iranien Saïd Jalili et a révélé que les grandes puissances « discutaient » encore de la réponse de Téhéran à une offre de coopération sur le nucléaire. M. Solana a refusé de commenter le contenu de la réponse de Téhéran qu'il a reçue vendredi soir. « Il y a encore des discussions » entre les grandes puissances sur le contenu de la réponse iranienne, a déclaré M. Solana.
