Scooter, jet-ski ou moto de mer, ce véhicule nautique à moteur fait fureur à chaque saison estivale, proliférant sur les plans d'eau et en mer. Mais combien sont-ils les usagers qui respectent la réglementation en vigueur fixant les prescriptions spéciales de la navigation et de l'inspection de ces engins flottants ? Ils sont très peu nombreux puisqu'ils sont à l'origine de plusieurs accident, souvent graves, dont les victimes demeurent, en premier lieu, les baigneurs. Pourtant, considère A. Zaïdi, chef de la station maritime principale des gardes-côtes de Annaba, la réglementation est claire et sera appliquée dans toute sa rigueur. « Le jet-ski est un engin particulier car il exige à la fois un titre de conduite et doit être immatriculé, il ne peut être piloté par les moins de 16 ans ; il doit être équipé d'un coupe-circuit et emprunter les chenaux réservés ; la navigation est tolérée uniquement de jour et jusqu'à 2 milles du rivage, et ses utilisateurs doivent porter un gilet de sauvetage », précise t-il. Pour ce responsable, le jet-ski procure des sensations fortes, mais il fait du bruit et sa vitesse d'évolution constitue un vrai danger pour les baigneurs. C'est pourquoi, le législateur a limité l'espace de navigation à une distance de plus de 100 m de la zone réservée à la baignade, avec comme cadre institutionnel l'arrêté ministériel n° 666 du 13 juillet 2003 fixant les modalités et les dispositions régissant la navigation et le contrôle des engins flottants et nautiques. Ainsi, à travers son opération baptisée Nedjda (secours), lancée le 12 juillet, les éléments des gardes-côtes sont plus que déterminés à agir de manière drastique à l'effet d'assurer la sécurité en mer et au bord des plages, et de permettre aux estivants de profiter de la fraîcheur de l'eau de mer en toute quiétude. Par ailleurs, le recensement des propriétaires de ces engins nautiques avait été préalablement effectué par l'administration maritime dès le mois de juin dernier avec assignation à se conformer d'abord aux nouvelles dispositions pour pouvoir ensuite les mettre en circulation. Les services des gardes-côtes ont, en effet, pu en dénombrer une soixantaine à Annaba, et deux de ces engins ont fait l'objet de saisie pour non-respect des dispositions en question. « Toute infraction aux mesures de sécurité et d'utilisation des véhicules nautiques à moteur expose son auteur aux sanctions prévues par la législation en vigueur », a averti A. Zaïdi. Il faut dire que les jet-skis connaissent un engouement sans précédent en Algérie, à Annaba en particulier, et leur vente est en hausse. Cela a encouragé certains commerçants à se spécialiser dans ce créneau, devenu très in.
