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Hattab: « Les émissaires de Ben Laden ont séjournés chez moi en toute sécurité »
Publié dans Ennahar le 16 - 03 - 2009

Beaucoup de gens savent que Hassan Hattab a été le premier émir à quitter le groupe islamiste armé. Il activait dans la région est d'Alger au sein du GIA sous le règne de Abou Talha, alias Zouabri qui avait succédé à Abderrahmane Amine, alias Djamel Zitouni, tué au mois de juillet de la même année dans une embuscade tendue par des dissidents. Mais peu de gens connaissent son parcours et son départ de cette organisation. Lorsque Hattab avait pris la décision de s'opposer à Zitouni, il a eu l'aval des émirs de sa région mais Zitouni a été tué.
Dans l'édition précédente, nous avons parlé de l'adhésion de Hattab au GIA en 1994 et ses désaccords avec Zitouni et son clan. Aujourd'hui, nous parlerons de sa décision de quitter le groupe islamiste armé et l'élimination des éléments du groupe islamiste de combattants libyens qui combattaient avec les moudjahidines en Algérie et les discussions qui ont eue lieu avec la délégation envoyée par le chef d'El Qaïda Oussama Ben Laden à Djamel Zitouni, ainsi que les détails sur la création du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) en 1998.
Hassan Hattab, alias Abou Hamza reconnaît que la décision de quitter le groupez islamiste armé n'était pas une chose facile. Les émirs de l'organisation à l'époque entre 1995 et 1996 étaient très puissants et implacables avec toute personne qui s'opposerait à eux. Plusieurs éléments parmi eux des émirs ont été obligés de reconnaître sous la contrainte les accusations pour des crimes qu'ils n'avaient pas commises. En 1995, beaucoup parmi ceux qui étaient avec Zitouni avaient commencé à s'inquiéter lorsque ce dernier avait autorisé l'élimination des dirigeants du « Front Islamiste du Salut » qui avaient rejoint l'organisation en 1994 et à leur tête Mohamed Saïd (du courrant de la Djaz'ara). Zitouni les avaient accusé de comploter contre le courrant salafiste qu'il prétendait représenter lui et son clan.
J'ai demandé à Hattab quelles étaient les raisons de son retard à quitter la tête de l'organisation du GIA puisqu'il savait que Zitouni et son clan commettaient des crimes non justifiés (comme il l'avait déclaré dans la précédente partie). Celui-ci me répond « Laissez moi vous dire pourquoi j'ai attendu. J'étais émir d'une région et non pas d'une Saryate. Si j'avais été émir d'une Saryate ou d'une Katibat j'aurais pu partir. J'aurais peut être été le premier à sortir. Mais j'avais voulu faire auparavant corriger la ligne du GIA et non pas la quitter. Je conseillais Zitouni et nous sommes tombé en désaccord à cause de la déviation du GIA par les violations qu'il commettait. Lui, il avait peur que je parte et que le groupe s'écroule, comme il disait. Ceci m'a permis de faire des pressions sur lui et cela avait un peu freiné ses violations et ses déviations. Ma présence parmi eux avait diminué le mal qu'ils commettaient, mais j'ai senti par la suite que je n'avais aucune raisons de rester et que je devais prendre une décision quelle que soit ses conséquences.
Hattab explique comment il avait pris la décision de quitter l'organisation. « Il y avait dans mon groupe un jeune étudiant intellectuel. Je l'avais consulté sur la question et malgré qu'il ne craigne pas Zitouni, il m'avait répondu que du point de vu légal, je ne devais pas quitter. Je lui ai alors dit qu'il n'y avait plus d'espoir en Zitouni et que s'il on avait à choisir entre deux mauvaises choses, qu'on choisisse alors la moins mauvaise, mais ce dernier n'eait pas d'accord avec mon point de vu. J'ai alors réuni les chefs de la deuxième région. Ils étaient tous des chefs de commissions. Je leurs avais exposé tout ce que je savais sur les dessous du GIA. Ils avaient une idée sur ce qui se passait, mais ils ignoraient totalement leur secrets. Lorsqu'ils ont su ce qui se passait réellement, alors ils ont été d'accord avec moi pour quitter Zitouni. Nous avions établis un bulletin en juillet 1996 pour sortir et c'est alors que nous avions eu la nouvelle de la mort de Zitouni. J'avais cru à un piège pour m'avoir car je savais que son clan voulait me liquider. J'avais déjà informé Zitouni que s'il continuait sur cette voie j'allais partir. Il avais alors chargé Abderrezak El Para pour me calmer et me convaincre de rester.
Hattab raconte qu'il avait tenté de gagner la confiance d'El Para et de le convaincre de se joindre à son groupe dans le but d'affaiblir Zitouni. Si Abderrezak El Para s'était joint à moi, ça aurait été un coup fatal pour Zitouni et son clan. Hattab raconte qu'il avait prévenu Zitouni « si tu reste sur cette voie c'est tes hommes qui te tueront ». « Zitouni me demanda pourquoi et je lui avais répondu « lis l'histoire et tu verra que tous les dirigeants dont tu suit le même chemin ont été tués par leurs hommes. Ils verront que tu es venu pour faire du mal et que tu la cause du mal qui règne dans le groupe ». C'est ce qui s'est passé réellement lorsqu'on est venu m'informer de la mort de Zitouni.
J'avais cru à un piège et je leurs avais demandé « Qui l'a tué ? Est-ce que c'est l'armée qui l'a tué ? ». Ils me répondirent « Dieu seul sait qui l'a tué ». Alors je leurs avais dis « Comment, Zitouni a été tué parmi vous et vous ne savez pas par qui ? », ensuite j'ai ajouté « Bien que je sois à des kilomètres loin de vous, je sais que c'est vous qui l'avez tué ».
Je savais alors que Antar Zouabri sinon Redouane Makado allait succéder à Zitouni à la tête du GIA et ce, quel que soit l'avis des autres dirigeants. J'avais prévenu les membres du conseil du groupe que si nous allions à la réunion pour la désignation du successeur de Zitouni, nous tomberons dans un piège. Nous nous sommes alors mis d'accord pour rédiger une lettre dans laquelle nous les avons prévenu que nous ne seront pas tenu de suivre se qui sera pris comme décision en notre absence. Si vous désignez un émir, nous ne le reconnaîtrons pas. Nous leur avons demandé des explications sur la mort de Zitouni qui a été tué dans la région où le groupe active. Nous leurs avons aussi interdit d'entrer dans la zone deux et que si jamais ils nous envoient des émissaires, ceux si ne doivent pas être plus de trois. La lettre a été transmise à Antar mais ce dernier qui ne me prenait pas dans son cœur avait déjà comploté avec le groupe. Il savait que je le détestais puisque nous nous sommes à plusieurs reprises été en désaccord. J'avais demandé à Zitouni de l'éloigner du groupe. Je lui avais dis que sa présence à la tête du GIA allait déformer l'image du groupe et que le GIA deviendra Hijra et takfir, ce dernier était vil et avait un langage vulgaire qui n'a aucun rapport avec la religion.
Hattab raconte l'affaire des éléments libyens « groupe des combattants islamistes » qui avaient rejoint les maquis en Algérie pour participer au Jihad contre le pouvoir avant qu'ils ne disparaissent dans des circonstances ambiguës. Abou Hamza parle d'un conflit entre les dirigeants du groupe islamiste armé et le groupe de combattants islamistes libyens. Zitouni avait demandé l'allégeance aux membres du groupe libyen de combattants et aussi de se joindre au groupe islamiste armé mais ils avaient refusé. Hattab poursuit « Ils ont été éliminé par le GIA sur ordre de Zouabri en 1996.
Hattab nie avoir détenu des membres de la délégation envoyée par Oussama Ben Laden en Algérie pour discuter les désaccords entre le groupe et les combattants dans le cadre de la coordination entre les moudjahidines à l'intérieur ou à l'extérieur de l'Algérie. Il ajoute « les membres de la délégation, Atiya Abderrahmane, Abdelhakim et Assem n'étaient pas détenus chez nous, leur départ vers la région de Larbaa (où se trouve le groupe de Cheikh Mustapha, un dissident du GIA) n'était pas une fuite, la preuve, Assem était resté avec nous jusqu'à son départ hors du pays de son propre gré. Zitouni voulait les rencontrer mais j'avais refusé de peur qu'il ne leur fasse du mal. J'avais tenu à ce qu'ils restent chez nous afin de leur éviter tout problème de la part du groupe de Zitouni.
Atya est devenu aujourd'hui un des leader d'El Qaïda et c'était lui qui avait envoyé la fameuse lettre à Abou Mosaab Zerkaoui en Irak à la fin de l'année 2005 le prévenant que El Qaïda à Ouaziristan (Pakistan) n'était pas contente de ses comportements et lui conseille de demandé son avis avant d'étendre ses activités hors de l'Irak (suite aux attentats suicide dans les hôtels de Amman)


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