Les violences en Syrie ont fait plus de 43.000 morts, dont plus de 30.000 civils, depuis le début de la contestation contre le régime de Bachar al-Assad il y a près de 21 mois, a rapporté jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Au moins 30.195 civils ont péri depuis le 15 mars 2011, a précisé l'ONG qui considère aussi comme des civils ceux ayant pris les armes contre les troupes du régime. Le nombre de soldats tués s'élève à 10.751 et celui des déserteurs à 1.450, a précisé cette ONG, basée en Grande-Bretagne, qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales dans les hôpitaux civils et militaires à travers le pays. "Il faut ajouter 692 autres personnes tuées dont l'identité n'a pu être établie", selon le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, ce qui porte le nombre de morts en 21 mois à 43.088. Mais ces bilans ne comprennent pas les milliers de personnes disparues en détention ni la plupart des morts parmi les "chabbihas" (miliciens pro-régime). La brutale répression par le régime du mouvement de contestation opulaire a déclenché une guerre civile. Les combats entre rebelles et soldats, et les bombardements aériens et à l'artillerie font des dizaines de morts tous les jours. La communauté internationale est profondément divisée sur le conflit en Syrie, Moscou et Pékin, des alliés du pouvoir à Damas, bloquant notamment toute résolution condamnant le régime Assad au Conseil de sécurité de l'ONU.
