Principalement des femmes et des enfants fatigués, traumatisés et épuisés, arrivées dans l'Est du Tchad, ils sont près de 20.000 personnes rien qu'au cours de des deux semaines, fuyant le conflit au Soudan.Les réfugiés continuent d'affluer au Tchad tandis que les combats se poursuivent, notamment dans la partie septentrionale de la région du Darfour, à quelques kilomètres de la frontière tchadienne, depuis le mois d' avril, plus de 14 000 personnes ont été recensées à Wadi Fira, dont 12 000 au cours de la dernière semaine, mais aussi 5 300 personnes à Ennedi Est au cours des quinze derniers jours, dont 1 000 au cours de la seule journée de dimanche dernier, au poste frontière de Tiné, dans la province de Wadi Fira, ou on enregistre la plus importante augmentation où près de 6 000 personnes sont arrivées en l'espace de deux jours seulement. Cet afflux soudain reflète l'escalade de la violence dans la région soudanaise du Darfour du Nord, en particulier à El Fasher et dans ses environs, qui provoque des déplacements massifs à un rythme alarmant. Plus de 10 000 personnes sont en route, des réfugiés arrivant du Tchad, tentant tentant désespérément d'atteindre la frontière pour échapper à la violence. Les attaques brutales de groupes armés dans le nord du Darfour, où les assauts contre les camps de déplacés – notamment Zamzam et Abu Shouk – et la ville d'El Fasher ont semé une terreur généralisée. De graves violences et des violations des droits de l'homme ou de nombreux réfugiés nouvellement arrivés déclare avoir subi. Ils décrivent des hommes tués, des femmes et des filles soumises à des violences sexuelles et des maisons incendiées. Leur voyage vers la sécurité a été périlleux, les réfugiés étant confrontés au vol et à l'extorsion aux points de contrôle et à des menaces répétées tout au long de la route Le Tchad accueille déjà 1,3 million de réfugiés, dont près de 800 000 en provenance du Soudan depuis le début du conflit il y a plus de deux ans. Bien que le pays continue de faire preuve d'une solidarité remarquable dans l'accueil des réfugiés, il ne peut supporter seul ce fardeau, avertit le HCR. Victimes d'extorsion, de vol et de violence sexuelle, la plupart des réfugiés soudanais sont arrivés au Tchad sans rien, ni nourriture, ni argent, ni papiers d'identité. Plusieurs personnes blessées, dont des enfants et des femmes âgées, seraient tombées des véhicules au cours de leur fuite chaotique. Une évaluation rapide de la protection menée par le HCR et ses partenaires indique que les trois quarts des réfugiés nouvellement arrivés ont été victimes d'incidents graves en matière de protection, notamment d'extorsion, de vol et de violence sexuelle. Les équipes de protection à la frontière ont identifié un nombre croissant de personnes ayant des besoins spécifiques, notamment 752 enfants à risque, dont 22 ont été blessés au cours du conflit, ainsi que des enfants non accompagnés, des femmes enceintes et allaitantes, et des survivants âgés. Les ressources humanitaires à travers le pays restent extrêmement limitées, alors que les besoins en eau, en abris, en santé, en éducation et en protection ne cessent de croître. Le HCR demande instamment à la communauté internationale d'accroître d'urgence son soutien à la réponse. Sur les 409 millions de dollars nécessaires pour répondre à la crise des réfugiés au Tchad en 2025, seuls 20 % ont été financés à ce jour. Malgré les efforts extraordinaires déployés par les communautés locales et les autorités, la capacité d'absorption des nouveaux arrivants est largement dépassée. Face à ce nouvel afflux de réfugiés, huit convois ont été relocalisés depuis le 23 avril dernier vers un site dans la province de Wadi Fira. Le HCR et ses partenaires fournissent une assistance vitale aux points frontaliers et aux sites de réinstallation, mais les efforts actuels sont loin d'être suffisants compte tenu de l'ampleur de la crise.