La Banque mondiale a prévenu mardi que les cours mondiaux des matières premières alimentaires pourraient connaître une hausse dans les prochains mois en raison des conditions climatiques dans plusieurs pays producteurs.Les marchés du blé restent tendus et le mauvais temps en Argentine, au Brésil, en Russie, au Paraguay et en Ukraine pourrait encore tirer les prix vers le haut au cours des prochains mois, a-t-elle souligné dans son rapport trimestriel Food Price Watch.Par ailleurs, elle a observé que si les prix alimentaires mondiaux avaient cédé de 6% au dernier trimestre, ils sont toujours proches de leur pic historique.Au niveau des marchés intérieurs des pays à travers le monde, l'institution de Bretton Woods constate que les écarts de prix sont, comme à l'accoutumée, très marqués d'un pays à l'autre, sous l'effet en grande partie des variations saisonnières auxquelles s'ajoutent un certain nombre d'autres facteurs : mauvaises conditions météorologiques, politiques d'achats publics, insuffisance de l'offre au niveau local et dévaluations des monnaies.Pour Mme Ana Revenga, vice-présidente de la BM chargée du Réseau pour la lutte contre la pauvreté et la gestion économique, ''l'instabilité des devises et les aléas climatiques entretiennent des inquiétudes qui nous interdisent de crier victoire sur le front des prix alimentaires''.Selon la dernière édition du rapport Food Price Watch, l'indice des prix alimentaires de la Banque mondiale pour le mois d'octobre 2013 est inférieur de 12% à son niveau d'octobre 2012 et à 16% en deçà de son record absolu d'août 2012. Les prix restent pourtant proches de leur plus haut historique.Cette édition du rapport Food Price Watch s'intéresse également au rôle possible ou avéré des exploitations agricoles à très grande échelle ou ''méga-fermes'', et ce, dans l'indispensable essor de la productivité agricole et la réduction de la pauvreté.Pour la BM, personne ne peut encore qualifier l'impact de cette évolution sur la prospérité partagée, surtout là où les institutions sont faibles et la surveillance insuffisante.
