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Somalie : retour à la normale ?
Au bon souvenir de la communauté internationale
Publié dans Horizons le 25 - 02 - 2012

La Somalie se rappelle donc au bon souvenir de la communauté internationale, deux fois en quelques mois. En 2011, c'était à cause de la famine qui a frappé le pays, au début 2012 c'est parce qu'on veut en finir avec la situation chaotique de ce pays qui n'en est pratiquement plus un. La stabilité et une amélioration de la sécurité, c'est ce que vise cette conférence. Rien de moins. Le processus décidé est assez ambitieux et semble vouloir résoudre la crise en quelques mois, pour ne pas dire en quelques semaines. Il est engagé autour d'un axe essentiel, asseoir la légitimité du gouvernement par des élections, du moins par la détermination par les Somaliens des futures structures politiques du pays. Le gouvernement actuel, celui de Charif Cheikh Ahmad, devra partir d'ici le mois d'août. Avant cela, un processus inclusif des forces politiques en place, une sorte de réconciliation nationale, permettra même à ceux qui agissent dans les régions contrôlées par les Shebab de rejoindre ce processus s'ils abandonnent la violence. La Conférence de Londres a également entériné la décision de l'Union africaine d'instituer un Conseil conjoint pour la gestion financière afin d'améliorer la gestion des finances publiques. Mais il y a aussi les deux gros problèmes qui minent l'existence de la Somalie, la piraterie d'une part et la famine qui frappe la région sud du pays, d'autre part. Pour la piraterie, un centre régional anti-piraterie va être créé par les Britanniques et le gouvernement des Seychelles. Un centre qui permettra de poursuivre les chefs, les négociateurs de rançon et les intermédiaires pour briser le système de la piraterie. Déjà, des accords ont été signés entre différents pays pour permettre la traduction devant la justice des personnes impliquées dans des actes de piraterie avant leur transfert dans des prisons somaliennes. Quant à la famine, on va faire appel aux dons, alors que l'ONU a, dans un récent communiqué, indiqué que les conditions ayant provoqué la famine ont désormais disparu en Somalie. La conférence a évoqué la situation des deux millions de Somaliens en situation précaire. Sur recommandation expresse de la secrétaire d'Etat américaine, le texte a mis en avant la détermination de la communauté internationale « à agir contre ceux qui s'opposent au processus de paix ». Une réunion de suivi est prévue en juin à Istanbul. Cela dit, rien n'est encore fait et c'est à peine un début de solution qui est esquissé. Le secrétaire général de l'ONU a souligné l'opportunité « que nous ne pouvons pas nous permettre de rater » en s'adressant aux participants à la conférence. Hillary Clinton a fait montre de prudence en qualifiant le projet politique somalien « d'ambitieux ». David Cameron, le Premier ministre britannique et hôte de la conférence, a évoqué la création du « fonds de stabilité locale » destiné entre autres à vérifier où va l'aide internationale et si elle n'est pas détournée. Charif Cheikh Ahmed, présent jeudi dernier à Londres avec des représentants des régions sécessionnistes du Puntland et du Galmudug, a déclaré : « Nous voulons le retour à la sécurité. Nous avons peur du lendemain. » Il a souhaité un plan Marshall, pour aider son pays sur la voie de « la paix, la stabilité et la normalité ». Il y a dans le processus une part importante des actions destinées à lutter contre les rebelles islamistes Shebab, affiliés à Al Qaîda. Ceux-là mêmes qui sont combattus par quatre armées africaines.
POURQUOI À LONDRES ET POURQUOI MAINTENANT ?
Il faut savoir que le Royaume-Uni qui accueille une large communauté somalienne et redoute la présence « d'un nombre substantiel de Britanniques dans les camps d'entraînement des Shebab », veut agir en amont sur une situation dangereuse. Depuis quelques années, beaucoup de consciences ont interpellé leurs gouvernements quant à la situation qui prévaut en Somalie. En dehors des aspects sécuritaires, il y a eu le drame de la famine de 2011 qui signalait l'urgence de faire face aux effets désastreux du chaos. La question qui taraude les esprits est bien entendu pourquoi maintenant ? Est-ce que la situation est plus propice aujourd'hui pour la réussite d'une action internationale à même de remettre le pays sur pied d'autant que l'on veut aller vite et régler tous les problèmes en moins de six mois. En fait, rien n'est encore gagné quant aux décisions prises à Londres alors que les Shebab ont annoncé tout de suite qu'ils vont combattre toutes les décisions prises à Londres. « Nous contrerons, par tous les moyens possibles, tous les résultats de la Conférence de Londres », ont affirmé les Shebab. Mieux, ce groupe accuse les participants à la réunion d'entretenir l'instabilité qui ronge le pays depuis deux décennies. Dans un contexte de tension de plus en plus grave, notamment avec l'Iran et les risques de rupture des approvisionnements en pétrole, il va sans dire que maintenir une zone de non droit comme l'est devenue la Somalie est impensable. D'autant que ce pays, qui passe pour un des plus pauvres de la planète, n'en est pas moins une réserve estimée à plus de 37 milliards de barils. Le gouvernement Barre avait attribué des concessions sur au moins trois tiers de ces réserves à des géants pétroliers. Plus que jamais, il est utile pour les puissances concernées par les risques pétroliers de trouver la continuité de l'Etat somalien pour faire valoir ces accords ou en lier d'autres. Le plus utile et le plus urgent est d'être le premier et sur les lieux. Dans le même temps, les risques inhérents au conflit avec l'Iran obligent les Etats à en finir avec la zone de non droit née dans la région de la corne de l'Afrique, à quelques miles du détroit d'Ormuz.


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