Les contrôleurs aériens affiliés au Syndicat national des personnels de la circulation aérienne (SNPCA) affichent leur détermination à arracher leurs droits socioprofessionnels « négligés depuis plus de vingt ans ». Ils menacent, dans le cas contraire, de recourir à la grève. C'est, aujourd'hui, qu'une réunion décisive aura lieu au siège de la direction générale. Elle regroupera le PDG de l'Entreprise nationale de la navigation aérienne (ENNA) et les représentants du syndicat pour discuter de l'accord collectif communément conclu l'an dernier. Mais Djamel Aït Abdelmalek, secrétaire générale du SNPCA, affiche son pessimisme quant aux résultats de cette réunion car pour lui, la direction générale ne semble pas vouloir trouver une solution à leurs revendications. Celles-ci concernent la révision du régime indemnitaire et l'application du décret 04-414 relatif à la mise en œuvre du système de la licence pour les contrôleurs aériens comme l'exige le règlement de la Fédération internationale des associations des contrôleurs aériens. Pour Djamel Aït Abdelmalek, le contrôleur aérien est délaissé dans sa profession malgré l'importance de sa mission qui est d'assurer le trafic aérien sans la moindre faille alors que cette entreprise « n'a pas évolué même pas en matière d'équipements de transmission ». « Nous apprenons du PDG lui-même que nous sommes les moins payer au niveau du continent africain. On ne peut pas évoluer dans sa profession avec un salaire qui ne dépasse pas les 30 000 DA. Moi-même j'ai un salaire de 80 000 DA après 30 années d'expériences », argumente le syndicaliste pour qui un bagagiste d'Air Algérie touche le double du salaire d'un aiguilleur du ciel. De son côté, Yacine Ali Benacer, le chargé de communication du SNPCA, évoque l'absence d'une formation de qualité pour le contrôleur. Il évoque à titre d'exemple le perfectionnement en langue anglaise, désormais usitée dans la navigation aérienne. Enfin, le SG de la SNPCA, qui envisage un bras de force avec la DG s'il y a blocage dans les négociations, déplore le recrutement de 80 retraités de l'entreprise à la place des jeunes diplômés.